mardi 21 octobre 2014

GRANDEUR ET DÉCADENCE


Depuis les municipales c'est l'escalade ! La parole raciste s'est libérée, la haine s'étale au grand jour et entre dans une absurde normalité qui ne fait même pas sursauter les français. Certains ne se gênent plus pour dire tout haut les horreurs qu'ils rechignaient à partager auparavant. L'anonymat et la lâcheté ont toujours de bons jours devant eux mais il est vrai que beaucoup nous surprennent en osant des propos parfois violents. Comme le disait Bernard Blier dans Les Tontons Flingueurs "Les cons çà ose tout ! C'est même à çà qu'on les reconnaît !"

Sur les réseaux sociaux les faux profils, les profils sans photographie et les pseudonymes se réclamant à grands cris du bleu, blanc rouge sont légions. Les attaques se font à découvert, ponctuées d'insultes et régulièrement ramenées à la base du "programme" identitaire quel que soit le sujet abordé. L'imagination n'est guère fertile, on vous serine toujours la même chose et vous finissez par avaler la potion sans broncher ! La force de l'habitude... On en revient inévitablement à la grandeur de la France que bien entendu vous ne souhaitez pas, aux dangers de l'immigration que bien entendu vous ne comprenez pas, à la déchéance de la famille que bien entendu vous favorisez, à l'insécurité galopante à laquelle bien entendu vous contribuez ! Parce que vous devez comprendre une bonne fois que tout est de votre faute. Vous êtes responsable à 100 % de la crise que traverse votre pays, vous l'avez voulue et entretenue par vos choix aberrants, vous vous êtes compromis avec les pouvoirs en place qui se succèdent depuis Charles de Gaulle ! Lui ils n'osent pas y toucher, ce serait par trop sacrilège et ils craignent tout de même de se mettre une bonne partie de leurs petits camarades à dos. Sans compter que les héros ne fleurissent pas dans leur camp et qu'il leur faut bien se rattacher à quelqu'un dont la grandeur est indiscutable. Leur cher papy ne fait pas le poids en l'occurrence, ils le savent et lui le sait tout autant. Sa fille aussi. Alors ils acceptent à l'occasion de vous côtoyer sur ce terrain bourbeux de l'héroïsme... 

Je ne vous parlerais pas de leur éducation qui va du pire au meilleur en passant par tout ce que notre pays peut offrir de contestable voire même de détestable dans la formation des jeunes esprits influençables. Entre les médias qui vous lâchent des bombes à propos de tout et n'importe quoi comme si la fin du monde était proche, et la presse écrite qui recense les faits divers les plus glauques et vous les sert à l'encan pour éviter d'aborder les vrais problèmes... On trouve de tout en France, et bien évidemment chacun se sert en fonction de ses intérêts et de ce qui l'arrange. Ce qui offre aux identitaires et à ceux qui n'osent pas encore s'en réclamer l'opportunité de compiler le top de l'information qui saura parler directement à leur cœur. Oui ils en ont un, comme nous. Ils ont aussi des familles et se reproduisent avec ardeur pour repeupler la France de vrais français. Venant tout droit de leurs gènes ceux-là ils ne peuvent pas les contester. Arrivera un jour où ils ne sauront plus à qui s'en prendre... Si vous n'avez pas lu "Et on tuera tous les affreux..." de Boris Vian je vous invite à le faire, vous aurez une vision assez exacte de ce qui nous attend si leur scénario classé Z devenait une réalité. 


Mais ces gens-là se forment. Ils ne laissent pas leur esprit se construire au gré de leurs expériences comme nous le faisons. Non. Eux acquièrent très tôt une formation et une discipline qu'ils exsudent par tous les pores de leur peau dès que vous les abordez. Curieusement vous les reconnaissez et vous trompez rarement. Ils ont un langage formaté, des réponses toutes prêtes à tous les sujets de société, politique ou d'actualité que vous aborderez, ils ne se laissent pas prendre au dépourvu. Poussés dans leurs retranchements ils attaquent sur des sujets sensibles, tapent là où ils pensent vous faire mal et jubilent en pensant vous avoir vaincu. Grosse erreur de tactique, mais comme ils fonctionnent tous sur le même mode ils ne peuvent pas s'en rendre compte. Tout ce qu'ils savent tient en peu de lignes, leurs références culturelles et historiques sont toutes discutables, ils sont fiers de leur non programme et plus encore de leurs dirigeants. Qui sont eux bien à l'abri du peuple qu'ils prétendent aider dans leurs fiefs gardés par des chiens. A deux pattes ou à quatre pattes, cela dépend.

Grandeur et décadence de la France ! Curieusement ils rangent à gauche tout ce qui les dérange. Vous y compris. Il ne leur vient pas à l'idée que vous pouvez être de droite, du centre, écolo pur et dur ou sans aucune étiquette politique. Non, vous êtes gauchiste. C'est votre destin. Vous vous intéressez aux gens, vous voulez préserver la liberté d'expression et vous luttez contre le racisme, vous aimez les juifs, les noirs, les arabes, l'islam, le bouddhisme et les païens... Donc vous êtes de gauche. C'est bien connu, à droite on n'aime que l'argent. Et Dieu. Parfois. Pas toujours et pas forcément dans cet ordre. Affublé d'une étiquette qui peut entraver vos mouvement quoiqu'en pensent les vrais (de gauche) vous vous efforcez d'engager le dialogue avec quelques personnes qui vous semblent moins bornées, voire même intéressantes. Donc patiemment, échelon après échelon, vous entamez l'ascension de la communication, vous êtes confiant car après tout la parole libérée doit permettre d'évoluer et de se rejoindre quelque part. Tout à coup vous chutez lourdement et vous vous pétez la gueule en bas de l'échelle, la découverte est si énorme qu'elle vous laisse sans voix... En fait ils sont tous bornés, même ceux qui sont intéressants ! 

Il n'y aura pas de dialogue possible. Vous allez devoir vous battre pour imposer votre vision de la France que vous estimez plus saine et plus réaliste que la leur. Vous allez devoir lutter pour faire passer vos idées généreuses, vos actions sociales et votre ouverture aux autres. Ils vous mettront certainement des bâtons dans les roues, cela ils savent le faire et ils ne s'en privent pas. Mais à ce jeu dangereux ils ne sont pas les seuls à jouer et vous avez sur eux un gros avantage : vous aidez les autres à se relever. Eux ne tendent pas la main. Ils n'ont rien à donner.

Pour illustrer mon propos j'ai choisi un dessin satirique de Nawak, talentueux illustrateur qui décidément n'a pas fini de nous amuser et de viser juste ! Visitez son blog et retrouvez-le sur les réseaux sociaux :

vendredi 17 octobre 2014

LIBERTÉ ET VÉRITÉ


Tout comme moi je suis certaine que vous l'attendiez, que vous l'espériez, que jour après jour vous désespériez de la voir jamais arriver ! L'heure s'est finalement présentée et une belle leçon de journalisme fût donnée par Sébastien Lafargue à Eric Zemmour le 13 octobre 2014 au journal de 20h00 de France 2 ! Je dis bravo, je dis merci. Il a réussi là où les chroniqueurs vedettes de la télévision avaient échoué, en démontant point par point les erreurs véhiculées par Eric Zemmour dans son livre "Le Suicide Français". En redonnant les dates, les chiffres et les faits historiques. En faisant la preuve de ses mensonges éhontés. Du vrai journalisme en somme ! 

A tous ceux qui ont offert ces dernières semaines une tribune libre à la haine et au racisme sans vraiment les contrer, uniquement soucieux de l'audimat et de ne pas "louper" la vedette du moment, qu'ils se regardent et fassent un peu d'introspection. Car à trop accorder de liberté à un menteur on lui donne du crédit, et à trop donner de crédit on devient complice de ses mensonges. Tromper les auditeurs ce n'est pas faire du journalisme. C'est du cirque !!! Pour ma part j'étais à chaque fois en colère devant mon écran ces derniers temps, personne ne semblait faire le moindre effort pour arrêter le délire verbal d'Eric Zemmour, personne ne s'érigeait en justicier de notre République pour lui dire simplement :

"STOP ! Tes conneries on n'en veut pas, on n'y croit pas. Par pitié ferme-là ! Arrête d'écrire. Fais-nous une belle angoisse de la page blanche, laisse-toi dépasser par l'énormité de tes mensonges et retrouve un peu de bon sens. En souvenir de ce que tu es, en mémoire de ce qu'ont vécu les tiens. On ne peut pas prétendre aimer la France alors même qu'on lui ment ! Tu parles de justice ? Mais tu seras jugé un jour. Comme nous tous. Et à l'heure de ta mort souhaites-tu vraiment te présenter si lourdement chargé ? Méfie-toi des conséquences. Pour l'heure tu es satisfait, tu savoures ta gloire momentanée, mais la chute sera  plus dure que tu ne peux l'imaginer. Elle te brisera les os, noiera ton cerveau de douleur, aucun mot ne sortira de ta bouche immonde. Juste un cri. Et il sera trop tard pour te repentir."

Amis lecteurs n'allez pas croire que je ressens de la haine. Non. Cela s'apparente au dégoût, vous savez cette sensation d’écœurement qui vous prend à l'improviste, qui floute l'instant présent. Vous êtes planté là, le cœur au bord des lèvres avec tout de même l'envie de vous reprendre, de vaincre la nausée... Le bol d'air qui vous sauve c'est cette vérité qui claque ! Les faits, les chiffres, l'histoire de notre pays livrée à l'état brut, sans faux-semblants, sans mensonges. On se prend à regretter l'heureux temps des preux chevaliers qui n'avaient pour seule motivation que l'honneur et se précipitaient au prix de leur vie pour défendre ceux qui souffraient et faire justice. Des chevaliers il n'en existe que très peu dans notre société futile et individualiste à outrance, peu d'hommes et de femmes osent dénoncer et contrer l'inimaginable. Ils sont montrés du doigt et on ne leur accordera jamais autant d'attention qu'à celui qui diffuse à l'envie son message xénophobe. L'audimat n'aime pas les bons et les valeureux. L'audimat veut du sensationnel, de la terreur et du sang.  Les colombes ne présentent qu'un intérêt limité face aux croassements sinistres des corbeaux ! Et que ceux-ci soient revêtus de bleu,blanc, rouge ne leur donne que plus belle allure sous les feux des projecteurs qu'on braque sur eux avec délectation.

Pourtant si la France est incontestablement une terre de liberté la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen fixe à celle-ci des limites avec raison :

26 août 1789
Art. 4 - La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.

Préambule de la Constitution du 24 juin 1793 
Article 6 - La liberté est le pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui. Elle a pour principe la nature ; pour règle la justice ; pour sauvegarde la loi ; sa limite morale est dans cette maxime : Ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait.

Il apparaît ainsi évident que les bases de notre constitution ont prévu de limiter, d'encadrer, voire de punir les excès de liberté dès lors qu'ils nuisent à autrui. Les écrits et les propos d'Eric Zemmour nuisent à nos libertés chèrement acquises. Ne lui donnons plus l'opportunité d'exposer ses théories haineuses et révisionnistes, de pourrir les jeunes esprits et d'apporter de l'eau au moulin des mécontents de tous bords. Il y a des lois pour punir cela. Appliquons-les.


mercredi 15 octobre 2014

LE VOL DES CORBEAUX


Il apparaît clairement que les Conseils Municipaux ne ressemblent en rien à ce qu'ils étaient auparavant. Une chose est à reconnaître à l'actif de Julien Sanchez : il connaît son job ! Il arrive en Conseil Municipal avec des dossiers complets, il les connaît, anticipe les questions qui seront posées, les problèmes qui seront soulevés, et se tient prêt à répondre. Planté sur son estrade auprès de Yoann Gillet, dominant ses adjoints et les conseillers municipaux d'opposition, évitant de fixer l'assistance autant que possible et quelque peu guindé... Tous deux vêtus de ces inévitables vestes noires et cravates assorties dont ils semblent ne jamais se départir, ils évoquent irrésistiblement deux corbeaux guettant leurs proies ! D'ailleurs avez-vous remarqué que depuis fin mars la ville est envahie de ces hommes en costumes sombres et cravates noires comme d'autant d'oiseaux de mauvais augure ? Il apparaît clairement que les gens du Front National ne confondront jamais travail et plaisir, ils prennent leurs fonctions tellement au sérieux qu'ils ne sont jamais détendus. Mines compassées, tenues à l'encan et bien raides sur leurs chaises ils sont tellement soucieux de leur image qu'ils en deviennent ridicules ! Ils exsudent la bien-pensance et leurs œillères sont si grosses qu'ils les portent comme autant de minerves... Beaucaire dans sa simplicité bon enfant et sa jovialité n'est plus représentée que par des volatiles sombres et graves qui ne savent même plus battre des ailes ! 

Il y a toujours cette Marseillaise chantée en début de Conseil Municipal avec le plus grand sérieux et dont s'abstiennent les conseillers municipaux d'opposition ce que j'estime très regrettable. Moi je vous le dis tout net, je l'ai chantée et je la chanterais chaque fois que j'y assisterais. Car après tout il s'agit de notre hymne national, à nous français de tous horizons, et il me semble inopportun de laisser aux élus du Front National le loisir de le revendiquer. On pense ce que l'on veut des paroles de la Marseillaise, comme celles de tout chant militaire elles sont guerrières, brutales, écrites pour stimuler et encourager la fougue et le courage des soldats. Mais elles sont nôtres. Refuser de chanter la Marseillaise c'est en quelque sorte renier sa nationalité et son appartenance à la France. C'est évident que la chanter face à une brochette d'élus Front National fait froid dans le dos, mais cela me conforte dans mes choix et dans mes actes.

Les échanges qui s'ensuivent sur les divers sujets portés à l'ordre du jour suscitent quelques débats parfois houleux, notamment entre Julien Sanchez et Christophe André qui visiblement ne s'apprécient pas. Le premier fait montre de condescendance amusée puis s'énerve et vacille au bord de l'insulte, le second attaque et ne lâche pas prise, il tente l'humour sans toujours y parvenir et finalement tous deux finissent pas lasser la salle en ramenant le débat à un niveau trop personnel. Les interventions trop modérées des conseillers de la liste de Jacques Bourbousson ne parviennent pas à faire décoller les débats qui s'éteignent d'eux-même. Faute de combattants... A Claude Dubois je reconnais le mérite de connaître ses dossiers sur le bout des doigts, il ne rechigne pas à exposer ses vues et argumente avec justesse. Bien sûr il s'attaque à des sujets que d'aucuns jugent ennuyeux et que les autres conseillers municipaux se gardent de soulever, comme le long rapport de la CCBTA, la gestion des déchets de la commune... Sans oublier son cheval de bataille, le fameux et rébarbatif Plan Local d'Urbanisme. Mais il a au moins le mérite de nous éclairer sur les points les plus importants de ces dossiers et fait preuve d'un humour bienvenu.

Si Julien Sanchez prend la peine d'écouter l'opposition, de lui répondre, et même de tenir compte de ses suggestions, il n'en reste pas moins que rien de concret n'entrave la prise de décisions de la municipalité. De tout cela il demeure un fait incontournable : il n'y a pas de véritable opposition beaucairoise. Certes les conseillers municipaux d'opposition sont là, régulièrement et démocratiquement élus. Mais ils font montre d'une prudence exagérée et craignent visiblement le conflit.  Les décisions sont un peu discutées, pour la forme, ensuite elles sont votées et beaucoup trop d'entre elles le sont facilement à l'unanimité. L'abstention pour certaines autres revient à une acceptation, il n'y a pas de non fermement et clairement exprimé. Ce qui permet à Julien Sanchez et sa majorité de faire passer la plupart des délibérations en souplesse et sans angoisse. A l'heure où il apparaît évident que la nouvelle municipalité dévoile peu à peu son vrai visage et s'attaque à des questions de fond qui lui tiennent à cœur je me demande si l'opposition beaucairoise saura un jour la contrer avec un Front Républicain digne de ce nom. Pour l'instant il est inexistant.

Tout cela laisse les coudées franches à Julien Sanchez pour les changements qu'il prépare dans l'intimité de son bureau. N'est-elle pas belle sa nouvelle vie de maire ? Il fait ce qu'il veut, il s'éclate à gérer les multiples dossiers entassés sur son bureau (c'est un gros bosseur nous le reconnaissons volontiers) il se moque un peu (voire beaucoup) des autres ! Et pour cela il touche un salaire. Finalement, pourquoi faire autre chose que de la politique ?

Si vous venez assister au Conseil Municipal arrivez en avance, les places assises sont réquisitionnées par les groupies du régime en place et l'on vous regarde de travers quand par chance vous pouvez vous aussi vous asseoir. Le premier rang offre d'ailleurs aux regards une brochette représentative de la population féminine bien pensante de Beaucaire, vous savez ces femmes qui pincent les lèvres avec mépris lorsqu'elles croisent la population colorée qui vit dans le Centre Ancien ! Elles regardent de haut tous ceux qui n'ont pas l'heur de leur plaire, mais comprennent-elles seulement un traître mot de ce qui se dit pendant trois heures ? Il serait intéressant de les interroger à ce sujet... L'assistance qui doit en principe demeurer silencieuse ne se prive pas de commenter, Julien Sanchez laisse faire et se réjouit ouvertement lorsqu'elle s'en prend à l'opposition parfois sans le moindre respect. Cela l'amuse, nous cela nous atterre ! Ce passe-droit dont s'emparent joyeusement ses partisans est la porte ouverte à d'autres dérives et nous nous en inquiétons légitimement.

Oui je le confirme avant que vous ne l'exprimiez : cela vole bas ! Les esprits peinent à décoller, les références sont usées et les traits d'humour attendus... Pourtant le plafond de la salle du Conseil est haut, lui. Il en a vu et entendu ce plafond ! Et s'il est évident que Julien Sanchez prend la gestion de la ville très à cœur il est incontestable que c'est un homme peu enclin au débat et prêt à tout pour imposer son idéologie. Il gère notre ville en politique comme il le ferait de n'importe quelle autre ville, pas en beaucairois soucieux de l'avenir de SA ville. Croyez-moi, la différence est de taille !

dimanche 5 octobre 2014

CULTURE ! VOUS AVEZ DIT CULTURE ?


En ce jour inoubliable du 1er octobre 2014 nous est enfin communiqué le programme de la saison culturelle 2014-2015 de notre bonne ville de Beaucaire. Impatiente d'en découvrir tous les attraits annoncés à grand renfort d'effets de manche pendant le dernier conseil municipal je me précipite, tout comme j'imagine vous l'avez fait ou le ferez vous aussi sur le livret à la triste couverture bleu blanc rouge sur fond gris en harmonie avec notre nouvelle municipalité. Et là c'est le choc ! Julien Sanchez se félicite d'une programmation très variée et de grande qualité qui offrirait des pièces de théâtre de haut niveau, des comédies musicales, des spectacles pour tous les âges et la venue de célébrités.

La réalité est toute autre ! La programmation plafonne à "moyen faible" et nous offre en fait un magnifique nivellement culturel par le bas qui n'a rien de surprenant de la part de notre nouvelle municipalité. Si le Front National était réputé pour ses choix culturels qualitatifs cela se saurait depuis longtemps... Julien Sanchez nous prouve une fois de plus qu'il colle aux diktats de son parti en bon élève qu'il a toujours été ! Il n'a pas saisi l'opportunité qui lui était offerte de ravir Beaucaire par des choix audacieux et de faire souffler un vent de nouveauté et d'ouverture sur notre ville. Non, il a préféré s'en tenir aux vieilles gloires (Michel Galabru qui a déjà un pied dans la tombe et Mado la Niçoise qui ne fait plus rire personne !) et nous faire plonger dans l'opérette bas de gamme et la comédie musicale de camping ! Alors bien sûr cela plaira à de nombreux beaucairois, ceux-là même que l'on retrouve scotchés sur leur chaise en plastique sur la place de la mairie chaque vendredi d'été, avalant indifféremment tout ce qui leur est proposé sans plus d'esprit critique qu'une cigale privée de soleil et ne sachant plus chanter. Faut-il rappeler à notre maire et son équipe (le mot englobe généralement une notion de travail qui semble leur échapper dans certains domaines tels que celui qui nous occupe ici !) que la population beaucairoise n'est pas exclusivement du troisième âge ? Que certains ont déjà quitté la ville pour découvrir le vaste monde et aimeraient voir ce monde s'inviter dans nos murs ? Que les jeunes enfin bouderont une année de plus le Casino Municipal faute d'intérêt ? Les jeux de lumière, les paillettes et les plumes c'est bien joli une fois de temps en temps, cela peut même être drôle, mais la culture Monsieur Sanchez c'est bien plus que ce que vous nous offrez. Point d'audace, point de nouveauté, point de qualité dans cette saison qui nous semblera très très longue...

Le plus anachronique est de voir des associations, dont par ailleurs nous respectons le travail qu'elles font pour divertir et rassembler les beaucairois tout au long de l'année, se produire dans le cadre de la saison culturelle. Il est certain que programmer des spectacles amateurs revient beaucoup moins cher à la municipalité que de faire appel à des professionnels, mais c'est un peu se moquer de nous au passage ! Quand on sait que la ville de Tarascon offre chaque année une programmation aussi variée que qualitative à ses administrés on ne peut que regretter qu'il n'en soit rien de ce côté-ci du pont... Julien Sanchez et son adjointe à la culture et au patrimoine de triste renommée sacrifient la culture sur l'autel des restrictions budgétaires sans aucun état d'âme et trouvent en sus le moyen de s'en féliciter ! Ne serait-il pas plus judicieux de sacrifier Mireille Fougasse pour préserver l'avenir de la culture à Beaucaire ? On ne dira jamais assez que la culture et cette personne ne peuvent se mélanger sans risques... Qu'on lui laisse donc la seule charge du patrimoine, c'est son truc et elle adore se pavaner en costume d'époque ! Mais par pitié monsieur le maire ne lui attribuez plus la responsabilité de programmer notre saison culturelle, nous vous le demandons et même nous vous en prions instamment !

Quelques-uns d'entre nous ont craint un bon vieux retour aux valeurs sûr des années 40, nous finirions presque par regretter qu'il n'en soit rien. A côté de cela les vieilles gloires dépoussiérées qui vont se produire à Beaucaire nous donnent des frissons d'angoisse ! Brrr !!!

Pour découvrir la programmation de la saison culturelle 2014-2015 cliquez sur ce lien :
http://beaucaire.fr/spip.php?article6014