samedi 31 mai 2014

LES COURTISANS

Il existe une race à part. Une espèce non protégée qui survit à tous les bouleversements de ce monde. Les courtisans.


En apparence ces gens-là nous ressemblent à vous et à moi, mais en apparence seulement ! Ils sont dotés d'un gène supplémentaire qui leur insuffle une formidable capacité d'adaptation à leur environnement en leur permettant de se trouver à chaque instant de leur vie au bon endroit et au bon moment. Raser de fait, et dans tous les sens du terme, leur idole du moment est un travail à plein temps dans lequel ils excellent. Ces personnes savent trouver les mots qui prouveront leur sincère attachement, leur total dévouement, leur indéfectible loyauté. Et ce quelle que soit la cause ou celui qui la représente. Ils sont en outre d'une incroyable réactivité ! La flatterie au bord des lèvres, la main tendue prête à saisir celle qu'ils brûlent de serrer, le sourire plaqué sur un visage à la fois enthousiaste et satisfait, la marche rapide pour rester dans le sillage de leur idole... 

Vous et moi ne saurions user de flagornerie comme ils l'osent à tout instant, et peut-être manquerions nous d'à-propos dans certaines situations, mais pas eux. Les courtisans dosent avec ténacité le compliment et l'encouragement, le rire et l'écoute attentive, la compréhension et le conseil fielleux. Tout de miel et dégoulinant d'admiration béate, le courtisan s'arrange pour être sur le chemin de son idole, il l'accapare sans vergogne et s'en vante auprès de tous les publics avec orgueil. Le moindre sourire, le moindre geste, le plus petit mot qui lui seront adressés prennent des proportions démesurées et seront racontés avec force détails à chaque occasion. Au risque de lasser, voire même d'effrayer leur idole les courtisans le poursuivent, l'entourent, l'étouffent avec la bonne conscience sans états d'âme de ceux qui assurent œuvrer pour le bien public ! 


D'aucuns pourraient croire que la Révolution nous avait débarrassés de cette engeance aussi nuisible que pitoyable, ils auraient tort. Le courtisan est indestructible, il traverse les siècles et les orages sans jamais dévier de son unique but : se trouver près de l'être qu'il idolâtre. Et depuis quelques temps vous aurez comme moi constaté une recrudescence de leurs troupeaux parmi nous. Jadis disséminés ils se regroupent plus ou moins discrètement derrière leur idole et portent sur nous des regards menaçants. Certes ils ne brillent pas par leur courage, de tous temps les courtisans ont abandonné le terrain quand débutaient les guerres, mais attention ! Cette fois ils se sentent en position de force, et leur lâcheté ordinaire peut les mener à tous les excès.


lundi 26 mai 2014

LES NOUVELLES AVENTURES DE MARTINE


Depuis l'avènement du Front National à la mairie de Beaucaire certains adjoints révèlent un aspect étonnamment ludique de leur personnalité. Prenez pour exemple celle que d'aucuns critiquent ouvertement parcequ'elle a réussi le tour de force de conserver les mêmes attributions au sein de la nouvelle municipalité que dans la précédente : Mireille Fougasse. Je ne vais pas vous faire l'historique de son parcours politique qui ne présente guère d'intérêt, je me permettrais cependant de remarquer que cette personne n'a à l'évidence pas les capacités pour gérer tout ce qui lui incombe, à savoir : la culture, les traditions, le patrimoine, la mémoire, les festivités, les beaux-arts, les expositions, les musées, l'école de musique et la bibliothèque ! Autant dire que son cartable pèse lourd et que la pauvre petite écolière rentre chaque jour bien chargée.

Les traditions, le patrimoine, les musées et les festivités elle connaît puisque c'est une beaucairoise de souche. Le statique c'est son domaine. Avec Mireille Fougasse rien ne bouge, rien ne change. Jamais. L'école de musique çà se corse, elle n'a à ma connaissance d'autre talent que celui de se travestir pour replonger dans le passé. Mais admettons... La bibliothèque passe encore ! Le fonds n'est pas mal même s'il n'est pas exhaustif et s'endort sur ses lauriers, les nouveaux auteurs ne s'y trouvent pas et je ne vous parle même pas de certains auteurs étrangers que vous pouvez toujours chercher et qui n'y seront jamais répertoriés. On reste sur les valeurs sûres pour surtout ne pas se tromper ni choquer. Cela ne vous rappelle pas un peu Farenheit 451 de Ray Bradbury ? Vous savez, ce monde dystopique dans lequel on brûle les livres parce que la connaissance amène à réfléchir et qu'elle est jugée dangereuse... J'exagère bien entendu, mais il y a un peu de cela dans la gestion de notre bibliothèque. Mais admettons... 

Pour ce qui est de la culture, des beaux-arts, et des expositions là je dis non ! Mireille Fougasse et la culture c'est comme l'huile et l'eau, çà ne se mélange pas. Ou le soda avec le foie gras ! Antinomique et inconcevable ! Soyons sérieux. C'est un domaine auquel elle ne connaît rien et qu'elle n'a même pas envie de découvrir, elle l'a prouvé par le passé et ce ne sont pas les diktats culturels du Front National qui vont la faire évoluer. Autant dire que Julien Sanchez se traîne pour les six ans à venir un boulet de taille (non mauvaises langues je ne fais pas allusion à son physique !) mais elle a si bien œuvré pour lui ouvrir les portes de la mairie qu'il n'a probablement pas eu le choix. Pardonnez-moi la vulgarité de l'expression, mais disons-le franchement de toutes façons il s'en tape ! Revaloriser la culture à Beaucaire n'est pas sa préoccupation première, les expositions de qualité il peut les voir à Nîmes où il réside (il vient en train quasiment chaque matin exercer ses responsabilités et ne vit pas à Beaucaire) ou à Paris. Et d'évidence notre ville ne peut concurrencer cela. En l'état actuel des choses heureusement qu'il n'a pas chargée Mireille Fougasse du tourisme, là on chutait sans espoir de retour dans les oubliettes de la Provence. 

Pour l'heure notre adjointe à la culture s'imagine la trouver dans toutes sortes d'activités qu'elle pratique assidûment aux côtés de Julien Sanchez, oubliant que s'il ne tue pas le ridicule a ses limites. C'est ainsi que depuis début avril nous assistons aux Nouvelles Aventures de Martine (j'emprunte l'expression et le descriptif qui suit à un ami qui se reconnaîtra) lesquelles sont dignes d'être inscrites dans une série de livres qui auraient à tout le moins le mérite de nous faire rire. Voyez un peu :

  • Martine fait de la tyrolienne 
  • Martine chez les pompiers 
  • Martine fait du catamaran  
  • Martine mange un kebab 
  • Martine au musée 
  • Martine fait du rugby

Nous la félicitons pour cette belle énergie qu'elle dépense sans compter et nous apprécions qu'elle s'applique autant à nous divertir ! Mais nous souhaiterions uniquement qu'elle essaie de redonner à Beaucaire son lustre d'antan en faisant quelques pas vers la modernité. La culture ne se limite pas aux traditions, aussi respectables soient-elles. Il serait bon que Mireille Fougasse se souvienne que nous sommes entrés dans le 21ème siècle... La culture aussi. 


dimanche 25 mai 2014

INTERDICTION DE PARLER


Je vote depuis l'âge de 19 ans. La première fois c'était pour les présidentielles de 1981, une date mémorable s'il en est qui a marqué notre histoire contemporaine. J'ai voté au Maroc dans les locaux du Consulat de France d'Oujda, puis à Paris à la Mairie du 15ème arrondissement et dans une école du 19ème arrondissement. Cette année j'ai eu le plaisir de voter pour la première fois à la Mairie de Beaucaire pour les Municipales, et à nouveau aujourd'hui pour les Européennes. Dans tous ces lieux aucun problème, un accueil normal et souriant, voire détendu dans certains cas, aucune remarque venant gâcher l'ambiance toujours un peu festive des journées de vote. Partout les gens se reconnaissent, se saluent, discutent entre eux et plaisantent volontiers avant d'aller prendre l'apéro pour fêter "çà" ! Mais le Front National s'est installé à Beaucaire et la donne a changé.

Je venais de voter et je discutais tranquillement avec trois amis dans le bureau de vote N° 1 lorsque Viviane Tisseur a abandonné sa place derrière l'urne - et donc son rôle alors que des personnes attendaient leur tour pour voter - pour venir me taper familièrement sur l'épaule et m'intimer l'ordre de sortir pour parler sous le prétexte que je gênais  : "on ne s'entend pas !" sic. Démarche qui ne s'adressait qu'à moi et qui a choqué mes amis tout autant que les personnes présentes.

Si le geste en soi était déplacé - nous ne sommes pas amies et ne le serons jamais, nous ne nous connaissons même pas - la "demande" l'était plus encore. Jamais, nulle part, je n'avais entendu pareille remarque à l'encontre de quiconque. Il est plus que manifeste que ma présence la dérangeait, probablement suite à mes écrits sur ce blog et mes démarches citoyennes contre le Front National. Mais enfin il est très bête de sa part de s'en prendre à moi qui ait la plume alerte et d'apporter de l'eau à mon moulin. Ainsi que je le lui ai immédiatement rétorqué cet incident est rapporté sur ce blog et je m'en amuse plus qu'il ne m'énerve. Un peu comme le bzz bzz agaçant d'un moustique que vous finissez par écraser sur la vitre ! Un geste sportif que Viviane Tisseur, 8ème adjointe du maire de Beaucaire en charge de la jeunesse, des sports et des associations sportives, devrait apprécier à sa juste valeur.  Et dans l'abattage des moustiques je suis une pro, je me suis entraînée pendant des années avec les cafards... Alors ce n'est pas un vulgaire moustique de province qui aura le dessus. Fût-il taillé comme un basketteur !

Je gage que Julien Sanchez ne la félicitera pas pour son petit coup de sang. Il y a là clairement atteinte à la liberté d'expression ! Quand on ne sait pas se contenir on ne s'engage pas en politique, et lui est passé maître dans l'art de dissimuler ses émotions. Il devrait envisager un séminaire de maîtrise de soi pour ses adjoints. Dans son intérêt. Nous, tous ces dérapages nous amusent.


samedi 24 mai 2014

EUROPÉENNES 2014


Demain nous votons pour les élections Européennes. Il s'agit d'un engagement sur le long terme et de l'avenir de nos enfants. Dans le contexte actuel il est plus que jamais essentiel de tous nous mobiliser pour faire barrage au Front National. Nous ne voulons pas de la préférence nationale chère au parti installé dans notre ville, nous ne voulons pas que l'idéologie malsaine véhiculée par Julien Sanchez et son équipe mette en péril notre devenir. Nous voulons ouvrir nos frontières, apprendre à vivre ensemble, nous construire main dans la main avec nos voisins européens. Nous voulons cette mixité culturelle et sociale qui fait la richesse du genre humain.

Voter pour une Europe structurée c'est préparer l'avenir, le consolider et grandir. Nous grandir ! Il ne s'agit plus de se regarder le nombril, la vie ne se limite pas à Beaucaire ni même à notre belle région. Elle s'étend au-delà de nos frontières. Nous devons nous ouvrir au reste du monde et cela passe par une Europe active et réfléchie.

Les plus grands penseurs, écrivains, scientifiques et politiques y croyaient !!! Les décevrons-nous ?

Ils ont dit et écrit :

"Il faut dans nos temps modernes, avoir l'esprit européen."
Germaine de Staël

"Un jour viendra où l'on verra ces deux groupes immenses, les Etats-Unis d'Amérique et les Etats-Unis d'Europe, se tendre la main par-dessus les mers." 
Victor Hugo

"Si l’Europe s’unissait un jour pour partager son héritage commun, il n’y aurait pas de limite au bonheur, à la prospérité et à la gloire dont pourrait jouir sa population de trois ou quatre cents millions d’âmes. Nous devons créer un genre d’États-Unis d’Europe. De cette façon des centaines de milliers de travailleurs pourront recouvrer les simples joies et espoirs qui rendent la vie digne d’être vécue." 
Winston Churchill (1874-1965)

"L'Europe est un état composé de plusieurs provinces."
Charles de Montesquieu

"La pureté de la race n'existe pas. L'Europe est un continent de métis énergétiques." 
Herbert Fisher

"Je ne suis ni français, ni allemand, je suis européen. Et j'aimerais beaucoup qu'il y ait une nationalité européenne."
Heinz Berggruen

jeudi 22 mai 2014

LE CENTRE SOCIO-CULTUREL EN DANGER

Le Centre Socio-Culturel Fernand Buisson de Beaucaire est en danger ! Ce beau projet lancé en juin 2013 et qui a pris forme en décembre de la même année est aujourd'hui menacé. Joliment et justement nommée "Maison du Vivre Ensemble Beaucaire"  cette association oeuvre dans le centre ville main dans la main avec une cinquantaine de familles et accueille à ce jour 84 enfants. 

La solidarité, la dignité humaine, la laïcité et la démocratie sont les valeurs que prône le Centre Social. La famille et la parentalité, l'éducation, l'accueil et l'orientation vers les partenaires sociaux sont les axes de son projet. Le Centre Socio-Culturel permet d'être au contact des habitants, au plus près de leurs préoccupations, et de créer des dynamiques qui favoriseront l'investissement des familles dans la vie sociale et culturelle de Beaucaire. Parmi le large éventail des accompagnements proposés, la mise à disposition de lieux d'écoute et d'échanges en lien avec le Café des Parents est vitale pour (re)créer des liens intergénérationnels. Apprendre à vivre ensemble est la finalité de ce projet.

C'est là que le bât blesse ! Ce soir en préambule de l'Assemblée Générale nous avons appris que la mairie de Beaucaire ne serait plus partenaire du projet, le privant de ce fait de la subvention de la CAF. Philippe Salazar, son directeur recruté en février 2014, ne pourra pas continuer l'excellent travail déjà accompli en peu de temps et va pointer à Pôle Emploi. Un chômeur de plus à mettre au crédit de Julien Sanchez et de son équipe. Ni le maire, convié à l'Assemblée Générale comme il se doit, ni aucun de ses adjoints n'ont fait l'effort de se déplacer pour annoncer de vive voix aux familles rassemblées dans les locaux du Centre Socio-Culturel que la municipalité ne soutiendrait plus le projet. La subvention versée par la municipalité sera-t-elle renouvelée ? Aucune réponse sur ce sujet. Le Conseil d'administration élu a décidé de ne pas abandonner les familles. Les activités et animations proposées continueront et on ne peut que les féliciter pour leur pugnacité. A cette occasion je me réjouis d'avoir rencontré des beaucairois de toutes origines liés par la volonté de vivre à Beaucaire en harmonie. La preuve que cela est possible, que cela existe, que le vivre ensemble est bien ancré dans la vie beaucairoise ! Ce ne sont pas quelques petits nouveaux venus apôtres de la préférence nationale qui pourront changer notre manière de vivre.


Les actions accomplies, l'investissement des familles, l'avenir des enfants... Rien de tout cela n'a de valeur aux yeux de Julien Sanchez. Dans la droite ligne de son engagement idéologique il met purement et simplement de côté les familles beaucairoises investies dans la vie du Centre Socio-Culturel. Il voudrait les décourager pour les éradiquer de Beaucaire qu'il n'agirait pas autrement ! Ce soir il y avait une grande colère parmi les habitants présents, et beaucoup d'incompréhension. Julien Sanchez, qui est d'origine méditerranéenne et issu de l'immigration comme la majorité des familles concernées, ne peut ignorer quelle place primordiale occupent les enfants au sein de ces foyers. Mais il est clair qu'il n'en a rien à faire, et beaucoup ne l'ont compris qu'aujourd'hui. Le message est passé, ils l'ont appris et ne risquent pas de l'oublier. En agissant ainsi Julien Sanchez commet une erreur de taille ! Il ouvre les yeux de cette population que certains membres de son équipe s'acharnent à dénigrer ouvertement et lui donne la meilleure des raisons de le combattre : l'avenir de leurs enfants.

Julien Sanchez et son équipe, qui se réjouissent de pouvoir appliquer leur idéologie malsaine et pensent pouvoir agir en toute impunité, devraient méditer cette maxime des Satires de Horace : "Le loup attaque de la dent, le taureau de la corne." Ne leur en déplaise les taureaux sont ici plus nombreux que les loups. Ils vont croître et s'unir, un jour ils attaqueront et les loups ne feront pas le poids. A Beaucaire les taureaux sont chez eux. Ils ne partiront pas. Ils ne céderont pas. Goya et Le Clairon sont là à chaque entrée de Beaucaire pour le leur rappeler.







mercredi 21 mai 2014

QUI EST HOLLY HARVEY TURCHET ?

Qui est Holly Harvey Turchet, la nouvelle Chef de Cabinet du Maire de Beaucaire ?



Holly Harvey Turchet est née le 17 août 1973 en Grande-Bretagne. Elle a grandi en Languedoc Roussillon et vécu dix ans aux Etats-Unis. 

En 2008 elle adhère au Front National et devient vite très active au sein du parti. Cette étrangère accueillie à bras ouverts par la France n'hésite pas à affirmer son islamophobie et à tenir des propos ouvertement racistes. Propos qu'elle relaie avec un humour douteux sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook. A la suite d'une enquête menée par Médiapart sur les dérives de sa page Facebook elle a d'ailleurs supprimé celle-ci, mais des captures d'écran partagées par ce média nous permettent de découvrir ses choix délibérément outrageants.

Elle partage ainsi une vidéo du britannique Pat Condell connu pour ses attaques violentes contre l'islam dans laquelle il dit notamment : "Nous sommes malades et fatigués de l'islam. Quand nous entendons certains bouffons barbus ou une niqabée nous dire comment ils sont offensés, nous ne pouvons même plus rire. Pas même quand le premier ministre turc, hilarant, exige que l'islamophobie soit maintenant un crime contre l'humanité, alors que, vu les preuves, il s'agirait plutôt de faire de l'islam un crime contre l'humanité (...) Alors maintenant, si vous êtes un musulman offensé, allez coller votre tête dans le four pour tous nous aider." Sic. "Magnifique !" acquiesce Holly Harvey Turchet. Et de surenchérir "Oui Monsieur, et comme je rêve que davantage de gens disent cela ! Appelons un chat noir un chat noir... ou peut-être un chat gris !" Ben voyons !

Elle relaie également sur son profil un article intitulé Anthropologie : le Niktamère dans lequel on peut lire "Le Niktamère est un animal en voie de disparition dans son pays d'origine, le Maghreb (...) Il se reproduit rapidement en milieu urbain européen (...) Il est  bien nourri et logé gratuit sans travailler (...)La femelle peut mettre bas entre 10 à 15 Niktamères dans sa vie (...) Il est armé d'un couteau qu'il utilise pour égorger les moutons mais pas seulement (...) Il répond habituellement au prénom de Mohammed, Mouloud, Kader, Rachid ou Mourad (...) Il s'attaque aux femmes seules et aux personnes âgées, ainsi qu'aux enfants à la sortie des écoles (...) Les plus vieux, appelés Chibani, s'agglutinent durant la journée aux points de survie (cafés, bancs publics, parcs et marchés)" Article qui se conclut par ceci « Il fait l'objet d'une interdiction de chasse, d'où un risque de prolifération dangereux pour l'équilibre de notre système judéo-chrétien. » Sic.

Voici donc ce que Julien Sanchez a introduit dans nos murs. Une femme à la vindicte dangereuse et au racisme obsessionnel qui se définit elle-même "50% ange 50% démon" c'est tout dire ! Gageons que Beaucaire ne bénéficiera que de la deuxième partie de sa charmante nature... Notre maire fonde visiblement de grands espoirs sur la présence d'Holly Harvey Turchet à ses côtés, sans doute pense-t-il lui confier la gestion de ses administrés les plus colorés ? Histoire de faire une grande lessive. Comme tous ces étrangers qu'elle vilipende à longueur de temps c'est une mère de famille nombreuse, la lessive elle connaît ! 

Julien Sanchez l'affirme, à Beaucaire rien n'a changé. Rien en effet. Mais la louve y est entrée.

Liens :
http://www.mediapart.fr/files/Holly_Harvey_anthropologie.pdf
https://www.youtube.com/watch?v=GCXHPKhRCVg


jeudi 15 mai 2014

FEU D'ARTIFICE NAUSEABOND


Si d'aucuns se plaignent à juste titre de l'incivisme récurrent qui vaut à certaines rues du centre ville de ressembler à des décharges à ciel ouvert tout au long de l'année force est de constater que depuis le début de la semaine la situation s'est nettement aggravée. Le mouvement de grève des employés du service de collecte des déchets ménagers, solidaires de leurs trois collègues dont les contrats ne seront pas renouvelés, s'inscrit dans une logique que soutient la majorité des beaucairois. La mairie de Beaucaire est en partie responsable de ce mouvement social, nous savons que Julien Sanchez a demandé à la CCBTA de ne pas renouveler ces contrats. Pourquoi ? Certes la CCBTA gère la collecte des ordures ménagères et donc les embauches, mais il semble que notre maire prenne très à cœur son rôle de vice-président ! Un peu trop en l'occurrence. C'est donc à Julien Sanchez que nous adresserons nos remerciements. Pour débuter son mandat il nous gratifie d'un vrai feu d'artifice. Quelque peu nauséabond certes !

Pour nous beaucairois une question se pose : Julien Sanchez réside-t-il vraiment à Beaucaire ? On nous a dit que pour se faire élire dans notre bonne ville il louait dans le centre ville un appartement dans lequel nous imaginons qu'il vit désormais une bonne partie de la semaine. Comme il nous a semblé doté d'une très bonne vue nous nous étonnons de constater que nos ordures ménagères s'accumulent le long des rues et sur nos places, y compris celle de la mairie, sans qu'il paraisse se soucier de les faire enlever. Nous savons bien entendu que c'est à la Communauté de Communes qu'il appartient de procéder à la collecte des déchets, mais le mouvement social solidaire reconduit chaque jour depuis le début de la semaine plonge notre ville dans une situation problématique. Que cela contrevienne aux règles d'hygiène les plus élémentaires et accroisse les risques de maladies véhiculées par les bactéries ne paraît pas l'interpeller, pas plus qu'une probable prolifération des rats déjà installés dans le centre ville ne semble l'inquiéter. 

La mise en place d'un ramassage provisoire des ordures ménagères pour assainir nos rues devrait aller de soi pour un élu dont le maître mot de campagne était l'ordre et la sécurité. La propreté en est partie intégrante, chacun sait que les pires désordres naissent du laisser-aller et de l'insalubrité, hors dans ce sud chaleureux où nous vivons justement le soleil veille au développement rapide des bactéries et les poubelles éventrées sont une offense à nos yeux tout autant qu'à nos narines. Faudra-t-il qu'un nuage pestilentiel plane sur la mairie pour que Julien Sanchez daigne baisser les yeux jusqu'à la fange qui grignote nos rues ? Pas question de se dédouaner en mettant en avant une solidarité de la municipalité avec les trois emplois menacés, la mairie peut fort bien soutenir les trois beaucairois qui vont perdre leur poste à la CCBTA et faire nettoyer nos rues. L'une et l'autre actions ne sont pas incompatibles. Puisqu'il y aurait surcharge d'effectifs parmi les employés municipaux nous sommes certains que cette bonne action en occuperait sainement quelques-uns, même si nous reconnaissons volontiers qu'il est particulièrement ingrat de ramasser les ordures dans nos rues.

Si Julien Sanchez craint de commettre un impair en agissant en lieu et place de la CCBTA nous le rassurons : Juan Martinez ne l'aime déjà pas, cela ne changera rien à son karma politique. Et à Beaucaire tout le monde sera content ! Ses sympathisants reconnaissants conserveront leurs œillères et ses détracteurs pourront se reposer quelques jours... Après tout il nous avait promis de nettoyer Beaucaire non ? Il ne parlait pas des ordures ménagères, c'est vrai. 

Mens sana in corpore sano (Un esprit sain dans un corps sain) 

vendredi 9 mai 2014

LES JEUNES DE BEAUCAIRE

Que dire des jeunes de Beaucaire ? Je vais vous étonner mais je crois en eux. Oui je vous parle des jeunes, de cette engeance qui vous dérange jour et nuit, qui traîne dans vos rues, qui secoue votre petite vie routinière. Je ne suis pas une illuminée ni une rêveuse, je vois les dealers, les ados paumés à la moralité élastique qui se laissent séduire par de l'argent vite gagné, mais je vois aussi les autres.

Bien avant de m'installer à Beaucaire j'ai pu constater que les jeunes étaient ici en quelque sorte l'ennemi à abattre. Excédés à juste titre par une minorité agissante et perturbante, les adultes et les seniors font porter à tous les autres le poids de leurs peurs, de leur ras-le-bol et de leurs déceptions. Le péril jeune n'est plus une figure de rhétorique, c'est une pseudo-réalité fortement ancrée dans l'esprit de nombreux Beaucairois. J'ai vécu plus de vingt ans dans le 19ème arrondissement de Paris, dans un quartier où les dealers, les trafiquants d'armes et les batailles des gangs de jeunes côtoient les bobos, les familles tranquilles, la plus importante communauté juive de Paris et les apprentis comédiens du cours Florent... Une population mélangée dont la pluriculturalité est la source de conflits autant que d'ouverture d'esprit et de tolérance, de drames autant que de belles rencontres. J'avais à peine posé un pied dans le Centre Ancien que des Beaucairois "de souche" me mettaient en garde contre les jeunes qu'on y croise et me prévenaient des dangers encourus si je sortais seule ! Les bras m'en tombent encore... Pour moi cette quasi panique qui saisit les braves gens de Beaucaire dès que la nuit tombe n'est pas seulement risible, elle est d'un ridicule achevé ! Il y a de l'incivisme dans les rues c'est vrai, et de la provocation également, mais du danger ? Soyons sérieux ! Ici certains (une grande majorité) mettent tout le monde dans le même panier, et bien entendu les populations issues de l'immigration en prennent pour leur grade. Cela est parfois justifié, parfois non. En cette époque où les appels à la tolérance et au partage se font entendre chaque jour, le racisme bien implanté qui sévit à Beaucaire dépasse l'entendement.

Ne vous laissez pas aveugler par quelques méfaits, certes regrettables, mais qui sont l'apanage de toutes les villes. Parce que ce n'est pas seulement cela la jeunesse Beaucairoise. Quid de ces jeunes talentueux promis à un bel avenir qui se débrouillent seuls pour se faire connaître et tracer leur propre chemin ? Parmi eux il y a des artisans, des artistes, des rêveurs, des travailleurs, des ambitieux auxquels il faut seulement tendre la main. Ne soyez pas si peureux gens de Beaucaire ! Ecoutez le message des rappeurs du B30, c'est un cri d'alerte pas un appel à la violence, seulement le constat d'un rejet dû à votre incompréhension et votre indifférence. Demandez-vous pourquoi de jeunes artisans, peintres, sculpteurs, musiciens, danseurs, écrivains (oui ils savent écrire !) ne mènent pas à terme leurs projets. Peut-être que parmi ceux que vous aiderez certains ne sortiront pas du lot, peut-être qu'ils basculeront dans la marginalisation ou l'illégalité, peut-être aussi qu'ils vous guetteront dans une ruelle sombre pour vous agresser... Ou pas.

Si vous voulez évitez que certains comportements d'assistanat ne s'étendent aux générations futures posez-vous une seule question :

Comment pouvez-vous contribuer à leur bâtir un meilleur avenir ?

Il est évident que ces jeunes devront montrer qu'ils méritent que vous vous intéressiez à eux, vous n'allez pas leur servir une belle vie sur un plateau sans qu'ils remplissent leur part du marché. Mais ce n'est pas à cela qu'ils s'attendent, ils savent très bien que dans notre société la réussite passe par le respect d'un contrat. Vous organisez, proposez, financez. Eux ils doivent écouter, participer et travailler. Alors donneront-ils ce qu'il faut de leur temps, de leurs capacités intellectuelles et physiques ? Sauront-ils respecter le temps et l'argent que vous leur consacrerez ? Rien n'est moins certain. Mais vous le savez, si seulement un petit pourcentage d'entre eux parvient à se construire une vie honnête avec votre aide vous aurez réussi votre pari. Et Beaucaire ne s'en portera que mieux.

Alors changez votre fusil d'épaule et tournez-vous vers ces jeunes qui n'attendent que de marcher dans vos pas. Ecoutez-les, aidez-les, et beaucoup d'entre eux contribueront à une belle évolution de votre ville. Les jeunes de Beaucaire sont votre avenir.

IMPASSE SUR L’APÉRO

Après la journée de la déportation il était impossible de faire l'impasse sur celle de la Libération, le 8 mai. Organisée en catimini par la municipalité et les associations d'anciens combattants de Beaucaire elle s'est déroulée cette fois en présence de nombreux membres de l'opposition venus aux côtés de Julien Sanchez rendre hommage à ceux qui sont morts pour la France. Il est bien évident que nous ne trouvons rien à redire à cette commémoration qui touche l'ensemble des beaucairois et qui fût célébrée avec tout le cérémonial, le respect et le recueillement de mise à cette occasion.


Notons tout de même cette annonce surprenante faite en fin de cérémonie pour préciser qu'en raison de la présence du marché sur la place de la mairie l'apéritif prévu serait servi au centre aéré. Apéritif dont les beaucairois n'ont pas été informés, non plus que de son déplacement hors du centre ville. Est-il admissible qu'on accorde au bon peuple de Beaucaire la même considération suspicieuse qu'au grain de sable susceptible de gripper la machine et de faire grincer des dents la nouvelle élite politique de notre ville ? Nous avons pu constater qu'en ce jour férié le marché était peu fréquenté et que de nombreux commerçants étaient absents, probablement désireux de profiter des quatre journées de repos de cette fin de semaine. De ce fait nous ne comprenons pas vraiment ce qui pouvait gêner le bon déroulement de l'apéritif, à moins que Julien Sanchez et sa cour empressée n'aient redouté un bain de foule qui leur serait pourtant salutaire. Remarquons que depuis son investiture notre maire ne s'adonne plus aux joies de la plongée populaire, cela malgré un climat des plus clément sous les cieux beaucairois et l'attente quasi désespérée de ses supporters et groupies ! Allons mesdames et messieurs les élus ! Venez donc serrer des mains et sourire à vous en user les lèvres, ici les habitants sont braves et ne demandent qu'à partager le pastis de l'amitié. Au fait on lui donne quel nom en bleu blanc rouge ?