lundi 28 avril 2014

COMMÉMORATION OU COMPROMISSION ?


Dans la série des incongruités du nouveau régime en place il y a la décision de commémorer la Journée de la Déportation. Il ne faut pas manquer d'audace et d'un sens aigu de la manipulation politique pour oser se lancer dans un acte totalement contraire à l'idéologie que l'on vénère depuis son adolescence, mais il semble que Julien Sanchez n'en soit pas à une contradiction près. Avec un aplomb effarant le voilà qui organise la dite journée sans rien en laisser filtrer, une préparation quasi confidentielle qui lui évite d'éventuelles dérapages des beaucairois qui ont encore une conscience républicaine. Il se fend d'un bref communiqué deux jours avant l'événement dans un minable petit webzine local qui l'encense depuis le début des municipales, un peu pour rester dans ses bonnes grâces et beaucoup par conviction. Plus une petite mention sur le site web de Beaucaire qui passe bien entendu inaperçue de la majorité des habitants qui ne le consultent que rarement, voire pas du tout.

Il a dans sa démarche le soutien sans faille d'Antoine Boyer, doyen des élus frontistes de Beaucaire et ancien résistant dont on se demande ce qui a pu l'engager dans cette galère au vu de ses actions passées. Mais il a fait le choix de soutenir et même de promouvoir le Front National à Beaucaire, ce qui le met d'évidence dans l'inconfortable situation de celui qui a le cul entre deux chaises ! Pas évident quel que soit l'âge... Mais honnêtement il ne me vient pas à l'esprit de le plaindre.

Cela ne semble chagriner ni l'un ni l'autre des deux personnages de varier, au mieux comme une girouette au pire comme un pion, d'une politique à l'autre en fonction des circonstances, mais nous cela ne nous plaît pas. Comment peut-on accepter qu'un proche de Jean-Marie le Pen s'érige en gardien du souvenir de la plus funeste période de l'histoire mondiale ? Jean-Marie le Pen dont les déclarations fracassantes et persistantes sur le "point de détail" que représente à ses yeux la déportation vrillent encore nos pauvres mémoires... 



Dans le même esprit on ne peut que regretter que les associations d'anciens combattants et de déportés aient jugé bon de cautionner l'événement en y participant, leur présence  aux côtés d'élus frontistes est proprement aberrante ! Lorsque l'on n'est pas capable de redresser la tête et de faire le choix qui s'impose moralement, la dite morale est bradée, jetée aux quatre vents, et les valeurs que l'on affirme défendre sont douloureusement piétinées ! Il eût été possible de commémorer la mémoire des déportés sans la municipalité, point n'est besoin de se tenir face à Julien Sanchez devant le monument aux morts de Beaucaire pour perpétuer leur souvenir... Quid du devoir de mémoire lorsque l'on accepte de se compromettre avec une municipalité Front National ? Les associations ont semble-t-il oublié le respect dû aux disparus, et qu'ils ne viennent pas parler d'obligation légale pour s'en défendre ! Dans ce cas précis rien, dans la loi du 14 avril 1954, ne précise que l'on soit tenu de célébrer la Journée des Déportés avec une municipalité dont l'idéologie est en complète contradiction avec le souvenir de ce terrible passé.  Pour ma part je ne peux que fustiger ce manquement à nos mémoires qui atteint les descendants de ceux qui sont morts dans les camps de concentration, en résistance ou en sauvant des vies. Paix à leurs âmes... Que l'indignité de cette acceptation implicite ne vienne pas perturber leur éternité.



Mention bien aux conseillers municipaux d'opposition qui se sont abstenus et dont l'absence pour une fois exprime clairement leur opinion sur ce sujet. Opinion qu'ils auraient pu communiquer aux beaucairois quelques semaines plus tôt et mettre à profit pour faire les bons choix. Tout cela arrive un peu tard et un peu facilement. Par leur faute ceux d'entre nous qui sont dotés d'une conscience morale et politique se retrouvent impliqués dans le plus désagréable scénario qui soit, à savoir vivre au quotidien dans une municipalité Front National. Mais tout va bien. C'est Julien Sanchez lui-même qui le dit. 

CONSEIL MUNICIPAL DE PÂQUES


Ce matin nous assistions au premier Conseil Municipal de la nouvelle municipalité. Le choix de la date et de l'heure n'était pas dû au hasard. Julien Sanchez ne pouvait ignorer que c'était le week-end de Pâques et que l'heure matinale ne motiverait pas les indécis, les frileux et les noctambules encore plongés dans le coma... Ce qui lui épargnait de voir la mairie envahie par des indésirables. Nous avons donc sagement patienté dans le froid devant le portail clos de la mairie, certains ne se privant pas d'en bousculer d'autres pour se positionner dans le premier groupe qui entrerait. La mairie aurait pu vendre les places assises, celles des premiers rangs étant comme vous vous en doutez les plus prisées. A quoi tient la vanité vraiment ! On notera que les beaucairoises d'âge mur avaient soignées leurs tenues comme pour un événement d'importance, hors rester assise sur une chaise ou debout au fond de la salle, voire dehors sur la galerie, ne le justifiait pas vraiment ! Mais nous sommes en province, et en province on ne s'habille pas n'importe comment lorsque l'on se retrouver en présence du maire, fût-il Front National. Lequel à mon humble avis n'en a cure...

Un Conseil Municipal sans surprise. Julien Sanchez très à l'aise, très pointu sur ses explications économiques face à une opposition quelque peu pitoyable. Il connaît ses dossiers, s'abrite derrière les problèmes de gestion légués par l'ancienne municipalité, rassure les beaucairois attentifs. Oui il va bien s'occuper de leur ville ! La preuve :

  • Il réorganise le CCAS : Bon d'accord ! La gauche n'aura pas son mot à dire sur le social, mais cela n'aurait pas changé grand-chose, la gauche beaucairoise ayant rendu les armes depuis belle lurette sur ce sujet comme sur bien d'autres. Hormis les abeilles. Mais au fait les abeilles sont de gauche ou de droite ? Moi j'dis çà... J'dis rien...
  • Il baissera les impôts comme annoncé et d'ailleurs il a commencé. Mais si ! Puisqu'on vous le dit ! Quelques euros en plus dans votre poche c'est bien non ? Pas assez ? Vous n'êtes jamais contents... 
  • Il engage 3 policiers municipaux supplémentaires et calera les horaires de la Police Municipale sur ceux de la délinquance. Alors là c'est le grand chambardement ! Fini les apéros, les siestes, les pauses café, les déjeuners avec les potes (non pas les dealers, les autres !) la vie pépère est terminée. Va falloir bosser ! Jour et nuit ! J'en connais qui vont se mettre vite fait en maladie pour récupérer, les pôvres ils n'ont pas l'habitude... 
  • Les médiateurs ne servent à rien, les titulaires seront affectés à d'autres missions. Comment çà ? Nous on aimait bien les voir déambuler tranquilles dans nos rues, on se sentait en sécurité juste en les regardant passer. Eux aussi d'ailleurs. Le deal était clair : tu te tiens tranquille et je te laisse tranquille. On va pas se crever pour rien quand même, hein ? Puis maintenant on est fonctionnaires, alors...
  • Il va étudier un éventuel classement de Beaucaire en Zone de Sécurité Prioritaire, lequel ne sera probablement pas accordé parce que "la ville ne répond pas à tous les critères, la délinquance n'est pas suffisamment préoccupante" sic. Depuis le temps qu'on vous le dit qu'il n'y a pas d'insécurité à Beaucaire ! Même le maire est d'accord avec nous. Oh quelques dealers par ci par là quand même c'est pas si grave ! Cela vous gêne ? Vous avez peur ? Les flics aussi. Et pour tous ces étrangers qui squattent les rues autant vous y faire tout de suite : pas de charters ni de bateaux, les voyages gratis ne sont pas au programme pour l'instant...
  • Il diminue les indemnités de fonction des élus comme il l'avait promis. Globalement une économie de 7600 euros, et de 3500 euros seulement sur le cabinet du Maire. Ils sont gentils non ? Ils vont travailler pour presque rien. Si ce n'est pas du dévouement çà ! Et vous, vous gagnez combien ? Juste pour savoir...

Un débat intéressant sur la possibilité de faire une pause dans les travaux entrepris pour la rénovation des Halles. Alors là le gentil lapin a dressé les oreilles et s'est quelque peu énervé, il a haussé la voix de deux tons pour se plaindre et assurer qu'il étudierait de possibles changements. Mais il ne veut pas perdre l'argent du Conseil général. Ben nous non plus, hein ?  

Pour le reste une opposition qui manie un humour gentillet, qui s'abstient sur quasiment tous les votes, qui se permet de donner des conseils paternalistes à un Julien Sanchez qui s'en amuse mais ne manque pas de remercier pour l'intérêt qu'on lui manifeste. Le petit jeune sait bien, lui, qu'il n'aura pas besoin de l'aide de ceux qui se sont pris les pieds dans les dossiers des années durant... Pas fou ! Il veut réussir et montrer que sur son terrain de jeu bien français on gagne. Il n'a pas droit à la moindre erreur, il en est conscient. Et voulez-vous que je vous le dise ? Il n'en fera pas. Ou de si petites qu'elles passeront inaperçues pour le commun des mortels.

Bref ! Dans l'ensemble une matinée peu palpitante. Une petite centaine de beaucairois présents, curieux de voir le grand homme himself en pleine action, des sympathisants du maître qui se sont précipités sur les premiers rangs et ne se privaient pas d'approuver avec un sourire épanoui la moindre parole qui tombait de ses lèvres, quelques groupies énamourées qui n'ont rien compris... Il est vrai que quelques insultes ont fusé au sein de ce brave peuple de Beaucaire, que des applaudissements incongrus se sont fait entendre... Mais Julien Sanchez a estimé qu'il n'y avait là "rien de bien méchant" sic. Ben non ! Tout cela c'est bon pour lui, si les autres ne voulaient pas se faire huer ils n'avaient qu'à se débrouiller pour être à sa place. Logique ! Visiblement il entend bien savourer son triomphe à grandes goulées populistes.



Ce fût donc un (long) moment convivial avec le gentil lapin de Pâques, tous ses œufs bleu blanc rouge sagement alignés, la basse-cour qui caquetait... Et bien entendu les cloches de l'opposition qui n'ont guère carillonné et nous ont filé le bourdon ! Je le sais, le jeu de mots est facile. Mais dans le contexte actuel on s'amuse comme on peut.

jeudi 17 avril 2014

UN MONDE IDÉAL : DU RÊVE AU CAUCHEMAR (FICTION)


Il en est des non-dits comme de ces plantes qui s'efforcent de croître dans l'ombre. Elles évoluent, se glissent subrepticement dans les failles, grignotent les lieux investis en étouffant leurs congénères assoiffées de lumière, s'étalent insidieusement jusqu'à recouvrir le moindre espace de liberté. 

C'est exactement ce qui se passe autour de vous. Sournoisement, en prenant soin de ne pas faire de vagues pour n'affoler personne, un parti politique à l'idéologie nauséabonde s'est installé dans votre ville. Il se savait attendu comme un sauveur par des habitants dont le racisme primaire et inconditionnel guide les choix, impatients de lui fournir la matraque dont il aurait besoin pour chasser les indésirables. Il s'est donc consacré à séduire les autres, les inquiets, les peureux. Prenant son temps pour les approcher, leur faisant une cour assidue mais discrète, les noyant dans des promesses de vie future idyllique, ils les ont conquis à force de patience et de ténacité. Pour finalement emporter le bastion, la mariée et toute la famille avec ! Sauf vous.

Un matin vous vous réveillez avec le drôle de sentiment de plus pouvoir respirer et à partir de là vous ne vivez plus, vous survivez. Péniblement, douloureusement. Vous vous accrochez à l'espoir ténu que cela ne saurait durer tout en sachant pertinemment qu'hélas vous devrez supporter cela pendant les six années à venir. Au minimum. L'être humain étant ce qu'il est on ne peut espérer de lui qu'il se ressaisisse et fasse le constat de ses erreurs plus rapidement qu'il n'en est capable. Pour cela il lui faudra subir, chercher à comprendre le pourquoi du comment, assimiler les leçons et envisager les conséquences. Ce qui forcément prendra beaucoup de temps. Et pendant ce temps-là vous vivez dans un monde nouveau, tout d'ordre et de rigueur, un monde dans lequel la moindre de vos activités est soumise à conditions, examinée, dépecée, pour finalement vous être interdite sous de fallacieux prétextes dispensés avec componction. Car il vous faut rentrer dans le droit chemin. Vous ne pouvez plus vous égarer sur des sentes mal tracées au gré de vos envies de découverte, cela risquerait de vous éclairer sur la vraie vie, l'autre, celle du reste du monde. La liste des interdits s'allonge au fil des jours jusqu'à envahir vos songes pour en faire d'irrémédiables cauchemars.  

La musique ? Oui bien sûr, mais pas n'importe laquelle ! Vous ne sauriez demeurer convenable en écoutant des artistes engagés, du raï, du rap, du R’n’B, de la techno, de l'électro, du funk, de la house, du hard-rock, du metal... Il vous reste le choix entre la musique classique, cette bonne vieille variété française qu'on chantonne de tous temps dans nos chaumières, et peut-être un peu de variété étrangère ou même de jazz, mais pour ce dernier pas tout hein ? C'est tout de même une musique de nègres ! Très vite vous comprenez que seules sont autorisées les valeurs sûres, rien de novateur. Mais cela ne vous plaît pas. Tant pis ! Vous n'écouterez plus de musique.

Alors vous vous tournez vers la lecture, après tout il y a tellement de livres que vous trouverez votre bonheur, du moins le croyez-vous. Mais les rayons des librairies n'offrent que des œuvres de Céline, de Drieu la Rochelle, de Maurras, de Brasillach, de Paulhan, de Claudel... Fort heureusement vous lisez couramment plusieurs langues et vous fouillez dans les auteurs italiens, mais là vous ne voyez que les livres de Marinetti, d'Annunzio, de Foscolo... Les espagnols ? On vous propose avec entrain les écrits de Garcia Serrano ! Les allemands ? Oui bien entendu, il y a Heidegger, Grimm, Günter ou Rosenberg... Et la cerise sur le gâteau : Hitler himself. Les libraires argueront que ce sont tous de grands écrivains dont on ne peut nier le talent, mais vous ne vous sentez pas prêts à avaler toute cette mixture indigeste et vous refusez même de chercher parmi les autres auteurs européens. Tant pis ! Vous ne lirez plus.

Que faire de votre temps libre ? Les expositions culturelles sont encadrées et limitées à des artistes autorisés et peu exaltants, bien évidemment les grapheurs sont pourchassés, le Street Art interdit et puni d'une lourde amende voire d'un emprisonnement ! Les concerts spontanés, les bœufs entre amis musiciens, les lectures de textes inédits voire même les regroupement amicaux sont vite dispersés. Le sport, pratique saine visant à nettoyer votre mental en épuisant votre corps est vivement encouragé. Des manifestations sont organisées chaque fin de semaine, la compétition est le fruit d'entraînements journaliers et seuls les esprits forts tiennent la distance. Les autres, ceux qui ne sont pas doués pour les performances sportives, on les regarde de travers et on s'interroge sur leurs tares cachées. Très vite vous vous sentez mal dans votre peau et perdez votre belle assurance, d'autant que seules des tenues vestimentaires correctes sont autorisées et qu'elles ne mettent pas forcément en valeur votre physique si particulier. Et puis il y a les couleurs. Cette palette de marron, de beige, de kaki ne flatte pas votre teint. Tant pis ! Vous ne sortirez plus.

Peut-être que vous pourriez vous contenter de perdre une heure ou deux dans l'un des nombreux restaurants de votre ville ? Avec un regain d'allant vous vous empressez d'en faire le tour pour en étudier les cartes, et là vous n'en croyez pas vos yeux ! Vous voilà limité à la gastronomie française dans ce qu'elle a de plus basique, à la roborative cuisine allemande qui alourdira dangereusement vos formes, à quelques classiques européens... La savoureuse cuisine orientale est bannie de la ville, plus de couscous, de tajines, de kebabs, de délicieuses pâtisseries... Cela vous désole mais vous vous consolez néanmoins, après tout vous pouvez toujours cuisiner les plats que vous aimez, les recettes sont gravées dans votre mémoire ou bien cachées chez vous au fond d'un placard. Mais très vite vous déchantez. Les épices sont interdites, les légumes et fruits exotiques ne sont plus sur les étals des marchés, vous ne trouvez pas de semoule et les petites épiceries pleines de surprises et de produits rares que vous fréquentiez ont fermées. Tant pis ! Vous ne mangerez plus.

Le programme des divertissements est affiché en mairie, placardé le long du canal et sur les vitrines des commerces, vous le connaissez par cœur et il vous donne la nausée. Après quelques sursauts d'indignation vous vous rendez compte que peu à peu vos amis vous tournent le dos, que votre famille ne vous soutient plus, que vos collègues de travail vous ignorent... Incapable de continuer seul votre combat vous vous résignez à rentrer plus ou moins dans le rang, mais c'est trop tard. Aux terrasses des cafés les nantis de la municipalité réquisitionnent les meilleures places et il n'y a jamais la boisson que vous commandez, dans les restaurants curieusement vous ne parvenez jamais à réserver, vous faites la queue sous une pluie battante ou un soleil de plomb pour les événements culturels mais ne pouvez que rarement y entrer, bien sûr on ne vous rembourse pas votre entrée... Au travail cela va de mal en pis, vous n'obtenez pas ce poste tant convoité que l'on vous promettait, on vous refuse plusieurs fois une augmentation et pourtant vous travaillez de plus en plus. Un matin vous vous faites virer. Tant pis ! Vous ne travaillerez plus.

Plus que tout vous craignez les heures sombres qui s'annoncent. Bientôt vous ne pourrez plus payer votre loyer et vous serez expulsé. Vous irez rejoindre le troupeau grandissant des démunis et serez mis à l'index par ceux que vous connaissiez. Vous savez que la municipalité ne fera rien pour vous venir en aide, elle n'a pas d'argent à consacrer aux miséreux, aux exclus de la société. Pourtant vous êtes né ici, vous avez la bonne nationalité, les bonnes origines, rien n'entache votre pedigree hormis votre fichu esprit rebelle. Lequel somme toute réagit en vous poussant à camper sur la place de votre mairie. Comme çà, juste pour les emmerder. Vous vivez de peu, quelques personnes investies dans un bénévolat charitable vous apportent à manger et toujours ces affreux vêtements que vous détestez.  Le sol est dur, il n'y a plus un seul banc pour s'y reposer, le maire les a fait enlever parce que des étrangers s'y asseyaient. Vous avez froid l'hiver et vous crevez de chaud l'été. Le maire a fait abattre les arbres de la place sous le prétexte que des indésirables s'y abritaient du soleil. Il pense que vous vous lasserez et cherche le moyen de vous faire partir, mais vous résistez. Vous devenez petit à petit une curiosité incontournable de la ville. Les touristes viennent vous voir, vous prennent en photo, des journalistes ont écrit à votre sujet et vous apparaissez dans quelques reportages des chaînes nationales. La municipalité ne peut plus se débarrasser de vous, tout le monde vous connaît.

Votre vie est devenue publique. Vous êtes plus sollicité que le maire lui-même et vous ne vous privez pas de dire ce que vous pensez de sa gestion et de l'idéologie de son parti. Les habitants qui bêlent avec le troupeau comme de bons moutons dociles vous craignent, certains se rapprochent de vous et proposent de vous aider. Au bout du compte une commission d'élus est chargée d'étudier votre cas avec l'aide de spécialistes nationaux. On vous qualifie de résistant. Vous en riez, vous préférez n'être que vous-même. Un matin le maire lui-même vient vous parler. Il vous offre un travail à ses côtés, un logement payé par la municipalité, vous autorise un accès à la culture que vous aimez, à porter les vêtements de votre choix... Mais vous n'aimez pas les compromissions. Le mot seul vous donne envie de vomir. Alors vous refusez. Poliment. Le côtoyer chaque jour serait dangereux pour votre équilibre, vous ne pourriez pas résister à la tentation qu'il représente. Cet homme est intelligent, séduisant, cultivé, ambitieux... Un gendre idéal. Et vous êtes gay.



mardi 15 avril 2014

DÉPART DES ASSOCIATIONS

Les associations sont les piliers de la vie en communauté, ce sont elles qui créent des liens culturels et intergénérationnels, qui viennent en aide aux habitants dans des domaines aussi divers que la réinsertion sociale, l'accompagnement à l'emploi, le soutien scolaire, le sport... Elles sont la mémoire, le présent et le futur d'une ville. Sans associations une municipalité freine son évolution, c'est un fait. Mais il semble que les associations de Beaucaire soient confrontée à des choix cornéliens : accepter de vivre dans l'ombre noire du Front National et prendre le risque de se laisser atteindre par une idéologie qu'elles réprouvent ou prendre la poudre d'escampette pour poser leurs valises sous des cieux plus cléments. Il fallait s'attendre à ce que les meilleures d'entre elles choisissent de rompre leurs liens avec Beaucaire.

Un camouflet sans préavis qui n'affecte guère Julien Sanchez. Notre nouveau maire a un sens très particulier du mot "économies". On aurait pu attendre d'un homme qui a étudié l'Administration Economique et Sociale qu'il sache au moins ce que signifie l'économie d'une ville. Mais c'est vrai, il l'a dit : "la gestion d'une ville c'est chiant !" sic. Beaucaire dont le tourisme s'est considérablement ralenti devra puiser on ne sait où de nouvelles ressources pour compenser les pertes sommes toutes importantes qu'entraînent les dernières décisions annoncées par des associations de tout premier plan. Se féliciter du départ du Festival de Cinéma organisé chaque année avec un succès grandissant par les Têtes à Clap c'est carrément cracher dans la soupe ! Et soyons sérieux, ce ne sont pas les 15000 euros de subvention annuelle qui vont redonner du peps aux finances de la municipalité.  Ces départs ne seront pas des économies pour Beaucaire mais bel et bien un manque à gagner douloureusement quantifiable pour les commerces beaucairois, restaurateurs en tête. Etant donné qu'ils sont les seuls à survivre dans notre ville (hormis les pharmacies et les banques) je vous laisse imaginer ce qu'il adviendra de Beaucaire dans les six ans à venir... Peut-être que notre nouveau maire devrait refaire un an ou deux d'études pour mettre à jour ses connaissances en la matière ?



Julien Sanchez ignore-t-il que de tous temps Beaucaire a entretenu avec le monde du 7ème Art des liens étroits ? Plusieurs films ont été tournés dans le Centre Ancien de notre belle cité dont "Le Hussard Sur Le Toit" de Jean Paul Rappeneau et "Indigènes" de Rachid Bouchareb pour ne citer qu'eux. Les beaucairois sont des habitués de la figuration sur des tournages de films d'époque et notre ville appréciait à sa juste valeur les visites de personnalités du cinéma. Grâce aux Têtes à Clap nous pouvions l'espace de quelques jours nous hisser au niveau d'autres cités provençales et croiser dans nos rues et nos restaurants des réalisateurs et des comédiens talentueux et sympathiques. Qui, nous l'espérons, s'en retournaient ensuite en emportant de Beaucaire une souvenir propre à susciter la curiosité de quelques touristes supplémentaires. Radio Trottoir fonctionne très bien dans le monde du cinéma, nous savons que nos rues vont perdre leur pouvoir d'attraction ! Cela fait beaucoup de personnes en moins qui dépenseront de l'argent dans nos commerces, et je gage que les sommes surpassaient quelque peu la subvention de la mairie.



Le départ du Festival de Cinéma, celui du Positiv Festival dont les intervenants de qualité attiraient une foule toujours plus nombreuse, mais aussi la perte du sympathique Festival de Théâtre qu'organisait chaque année la Ligue de l'Enseignement, le désistement des humoristes "Les Chevaliers du Fiel" qui devaient se produire au Casino Municipal, l'annonce faite par Patrick Bruel qu'il ne chanterait pas dans des villes Front National... Malgré l'impact de leurs décisions sur notre ville nous félicitons les associations et les artistes pour leurs courageuses initiatives et les assurons de notre admiration et de notre soutien. 



Désormais la question est clairement posée : que restera-t-il à Beaucaire ? En-dehors des Estivales déjà programmées par l'ancienne municipalité et des Fêtes Taurines que fort heureusement nous conservons en grande partie, qu'en sera-t-il de nos divertissements ? Les Rencontres Equestres, les Masters de Pétanque, les Beaux Quais, la Foire de l'Ascension, les Fêtes Nautiques... Tout cela fait partie de la vie beaucairoise et si nous sommes ouverts à des changements nous nous interrogeons sur ce qu'ils seront. Les beaucairois s'inquiètent de leurs divertissements, à juste titre. Non seulement de ce qui continuera, mais de qui changera, et surtout de la qualité de ce qui sera mis en place. Parce que si sous le soleil les méridionaux chantent volontiers, ils ne chantent pas forcément n'importe quoi. Ni avec n'importe qui.

samedi 12 avril 2014

INSECURITES OU INCIVILITES ?

En tête des promesses électorales faites par Julien Sanchez pendant sa campagne pour les municipales il y a bien entendu la sécurité. Car ainsi que chacun le sait Beaucaire est une ville dans laquelle les incivilités et délits mineurs sont taxés d'insécurité au même titre que des actes de grand banditisme. Estimons-nous heureux que ceux-ci ne se se produisent que très rarement, il est probable qu'en cas contraire nous aurions droit à un couvre-feu, à l'armée dans nos rues et que la ville serait sous le coup de la loi martiale.

Cela dit nul ne peut ignorer quelques incidents récurrents tels que des vols de bonbons, de sacs à main, de portables, de vélos... Une ou deux fois par an des voyous téméraires s'avisent de braquer l'un des rares commerces qui n'ont pas encore fermer leurs portes, et bien entendu nous avons des vagues de cambriolages plus ou moins bien orchestrés.

Ce sujet est plus délicat. Les cambrioleurs pénètrent dans l'intimité de nos foyers, s'emparent de biens dont les souvenirs qu'ils évoquent sont souvent plus précieux que leur valeur intrinsèque, et dans le pire des cas nous privent pour un temps de nos télévisions et de nos ordinateurs. Sans télévision plus de vie culturelle, hélas ! Nous voilà délestés du plaisir de nous lover sous un plaid sur notre canapé pour ingurgiter les émissions de télé réalité, les séries télévisées et les quelques débats fétiches à tendance culturo-politiques qui sont les seuls rendez-vous hebdomadaires pour lesquels nous ne sommes jamais ni malades ni en retard ! Obligés de nous rabattre sur l'anorexique vie culturelle de Beaucaire nous pleurons toutes les larmes qui nous restent en errant de bars en bars pour conter notre mésaventure... Le pire étant bien évidemment de nous voler nos ordinateurs, ces outils qui nous relient au vaste monde extérieur et dans lesquels nous enfermons nos secrets les plus noirs et nos fantasmes les plus délirants. Le pauvre cambrioleur qui a de la sorte accès au plus intime de notre vie monotone n'avait jamais imaginé ce qu'il y trouverait, de fait il se découvre immédiatement une vocation de maître chanteur qui arrondit joyeusement ses fins de mois somme toute difficiles. Car il n'y a pas grand-chose à voler à Beaucaire. Au point que quelques obstinés se sont évertués par trois fois à cambrioler la même maison, au risque de se faire prendre ! Ceux-là sont des apprentis voleurs, c'est évident, alors que d'autres, mieux renseignés, choisissent leur cible avec soin. Sous couvert de cambriolage des actes malveillants commis dans un but précis permettent également à certains de se faire remarquer des personnalités de la ville, cela nous l'avons hélas constaté il y a tout juste un mois. Bizarrement, personne à ce moment-là n'y est allé de son couplet sur l'insécurité...

Notre ville abrite son lot de chômeurs, d'indigents vivant en-dessous du seuil de pauvreté, de pauvres familles issues de l'immigration qui ne savent pas dans quel guêpier elles sont venues se fourrer ! Tout ce petit monde a bien entendu des enfants, si mignons jusqu'à l'adolescence où ils deviennent les cibles d'une Police Municipale dont l'inactivité récurrente nous interpelle depuis plusieurs années et d'une Police Nationale qui nous vient de l'autre rive du Rhône parce qu'on nous a privés de la nôtre sous prétexte d'économies injustifiées. Si Beaucaire ne mérite pas d'avoir un commissariat digne de ce nom, c'est très logiquement que l'insécurité n'y est pas si préoccupante qu'on a voulu nous le dire tout au long de cette campagne municipale. Fer de lance de la majorité des têtes de liste, brandie à tout bout de champ pour impressionner les beaucairois apeurés, elle s'est étrangement ramollie depuis l'élection de notre nouveau maire jusqu'à être rebaptisée "incivilités". Un terme que nous employons depuis fort longtemps et que bien peu ont écouté. Un terme qui décrit parfaitement bien ce que les beaucairois, notamment du centre ville, vivent au quotidien. 

Julien Sanchez savait-il tout cela lorsqu'il nous a promis que la sécurité reviendrait dans notre belle cité ? Sans aucun doute. Jouant sur ce mot à l'impact magique qui lui a valu de rameuter des électeurs de tous bords, avivant les craintes, retournant le couteau dans les plaies sans aucun état d'âme, il a fait planer sur Beaucaire l'ombre de la peur et joué au grand méchant dans la cour de maternelle. Avec intelligence et cruauté. "Si tu votes pour moi tu n'auras plus jamais peur !" Et les beaucairois l'ont cru. Les beaucairois se sont fait berner.  Mais il en est des promesses comme de tout ce qui est éphémère, au bout de quelques jours elles s'évanouissent... Le mistral a soufflé sur celles de Julien Sanchez et Beaucaire demeure ce qu'elle était, une ville dans laquelle il y a simplement, comme partout ailleurs, de nombreuses et pénibles incivilités. Mais cela va changer, il l'a promis n'est-ce pas ? En effet. Mais cela c'était avant...

vendredi 11 avril 2014

QUI EST JULIEN SANCHEZ ?

Qui est vraiment Julien Sanchez, notre nouveau maire ?



Né le 19 octobre 1983 à Argenteuil, Julien Sanchez est marqué très jeune par des discussions politiques entre un grand-père pied-noir favorable à l'Algérie Française et des parents communistes dont le père est militant syndicaliste. Très jeune il s'implique dans la vie de son lycée et à 15 ans s'oriente naturellement vers le Front National.

Etudiant en Administration Economique et Sociale à Montpellier il crée deux sites internet : votants.com et elections-regionales.com qui auront un impact significatif sur son évolution au sein du Front National en le faisant repérer par Alain et France Jamet, le faisant entrer au Conseil Régional du Languedoc Roussillon comme assistant. Il n'a que 20 ans.

Son parcours est celui d'un engagement total et d'un militantisme acharné. Voici son CV trouvé sur le site du Front National :

2000 :
- Première adhésion au Front National.
2002 :
- Devient l’assistant d’Alain et France JAMET au Conseil régional de Languedoc-Roussillon.
2004 :
- Est candidat aux élections cantonales à Clermont-l’Hérault (14,54% au 1er tour).
- Est candidat aux élections régionales en Languedoc-Roussillon en 13ème place de la liste FN, conduite par Alain JAMET, qui obtient 17,17% au 1er tour et 15,67% au second (8 élus).
- Devient l’assistant de Marine LE PEN au Conseil régional d’Île-de-France.
2005 :
- Devient chef du projet internet du Front National.
- Devient l’adjoint du directeur de la communication du FN.
2007 :
- Est membre de l’équipe de campagne de Jean-Marie LE PEN pour l’élection présidentielle.
- Est candidat aux élections législatives sur la 7ème circonscription de Seine-et-Marne. Julien SANCHEZ obtient 5,33% des voix au 1er tour. Il est l’un des 17 candidats sur 99 en Île-de-France à franchir la barre des 5% dans un contexte particulièrement difficile pour le Front National.
- Devient le présentateur officiel des évènements du Front National.
- Est élu au Comité Central du Front National.
2008 – 2009 :
- Est candidat aux élections cantonales à Claye-Souilly, Seine-et-Marne (10,73%).
- Est candidat en 9ème position sur la liste FN en Île-de-France aux élections européennes qui obtient 4,40%.
2010 :
- Est candidat aux élections régionales en Languedoc-Roussillon. La liste FN, conduite par France JAMET, obtient 12,67% au 1er tour et connaît une spectaculaire ascension au second tour avec 19,38% des voix. Julien SANCHEZ est élu conseiller régional au sein d’un groupe de 10 élus FN (soit autant d’élus que pour le groupe UMP).
- Est nommé par Marine LE PEN membre de son équipe de campagne pour les élections internes.
2011 :
- Est décoré de la flamme d’honneur du FN par Jean-Marie LE PEN.
- Est réélu membre du Comité Central du Front National (15ème position).
- Est candidat aux élections cantonales (Canton de Nîmes V) et obtient 29,01% au 1er tour et 42,84% des voix au 2nd tour contre l’UMP Franck Proust.
2012 :
- Est membre de l’équipe de campagne de Marine LE PEN pour l’élection présidentielle.
- Est candidat aux élections législatives sur la 1re circonscription du Gard. Julien SANCHEZ arrive en tête dans 6 des 11 communes de la circonscription. Avec 26,02% des voix, il est au coude à coude avec le Député sortant Yvan Lachaud (NC-UMP) qui perd son mandat à l’issue du scrutin. Au second tour, Julien SANCHEZ obtient 23,85% en triangulaire.
- Est nommé, par Marine LE PEN, Délégué national du FN en charge des actions catégorielles et de
proximité.
Le Front National lui confie les relations avec les milieux professionnels, la communication est son point fort, il est aussi à l'aise avec des politiques qu'avec la population, n'hésitant pas à plonger dans une foule hostile pour serrer des mains et répondre posément aux attaques qu'il subit. Il est l'un des rares membres du parti à intervenir officiellement dans les médias nationaux et ne cache pas son engagement en faveur de la préférence nationale notamment pour l'attribution des logements sociaux. Pour gérer Beaucaire il s'entoure bien évidemment de fidèles qui ont la même vision politique, dont Yoann Gillet (directeur régional du FN du Gard) qui sera son directeur de cabinet. Et ce n'est pas vraiment une surprise !

Julien Sanchez est le parfait représentant de la nouvelle image lisse et bien pensante du Front National, c'est un homme redoutablement intelligent pour lequel Beaucaire n'est qu'un tremplin vers d'autres triomphes. Ne vous laissez pas abuser par son urbanité et ses promesses ! Derrière tout cela se cache un homme dont l'idéologie est fervente, puissante, et qui ne reculera devant rien pour se mettre en conformité avec ses convictions les plus profondes. Etre élu maire à 30 ans d'une ville de 16 000 habitants c'est indéniablement une réussite. La sienne. Cela ne saurait être la nôtre.

LES LOUPS SONT ENTRES DANS BEAUCAIRE

Les loups sont entrés dans Beaucaire ! Ce n'est plus le fantasme de quelques esprits attentifs à l'évolution du Front National et craignant le pire pour leur ville. C'est une réalité. Elu par 39,81 % de beaucairois Julien Sanchez a pris les clés de notre belle cité et pourra jouer avec pendant six ans. C'est très long six ans quand cela donne à un parti issu de la haine l'opportunité de diffuser et d'installer sa détestable idéologie dans les moindres recoins de nos rues. 

Certains d'entre nous l'avaient annoncé, nous savions que Beaucaire pouvait basculer dans la haine, que la ville était en équilibre instable sur le fil de l'insécurité et de la peur des autres. Peur accrue par un chauvinisme bien installé et soigneusement entretenu par les sympathisants du Front National. Ces gens-là, quoiqu'on en dise, ont mené rondement une campagne simpliste mais redoutablement efficace qui faisait appel aux plus bas instincts sous couvert d'une respectabilité toute neuve que bien peu ont pris la peine de décortiquer. 

Face au Front National les autres listes des municipales de Beaucaire ont brillé par leur silence et leur modération bien pensante. Ils ont courbé l'échine devant la menace pourtant bien réelle d'un vote populaire de sanction induit par des municipalités successives ancrées dans des guerres de clans qui ont pratiqué les unes et les autres le clientélisme et le copinage sans se soucier des beaucairois. En plongeant la ville dans une situation devenue alarmante (chômage, pauvreté, exclusion, commerce moribond) ils ont semé les graines de la colère et de la haine, et s'étonnent aujourd'hui que Beaucaire en récolte le fruit.  Jusqu'au terme de cette campagne municipale fertile en rattrapages maladroits des uns et aveuglement des autres nous avons espéré un geste héroïque, la constitution d'un front républicain pour faire barrage au Front National. Il n'en a rien été. Les guerres intestines des politiques beaucairois n'ont pas connu la moindre trêve, et au nom d'un passé qui contribue à couler notre ville ils ont offert en toute conscience les clés de la ville à Julien Sanchez.

Il est aisé ensuite de critiquer les camps adverses, chacun y est allé de ses petites phrases lapidaires ou de quelques pensums indigestes pour faire valoir sa bonne foi et justifier un hypothétique combat politique passé, mais les beaucairois ne sont pas dupes. Ils savent, eux, que ceux en qui ils avaient placé leurs espoirs et leur confiance les ont trahis. Ils savent que pendant six ans ils vont payer les pots cassés, qu'ils devront se débrouiller seuls comme ils l'ont toujours fait, que personne ne viendra leur tendre la main... Oh les politiques reviendront ! Ils ne sont d'ailleurs jamais partis. A peine Julien Sanchez élu nos têtes de listes désavouées ont repris le flambeau sans dissimuler leur volonté de remettre çà dans six ans. Sans blagues ! S'imaginent-ils vraiment que les beaucairois auront oublié à qui ils doivent la situation dans laquelle ils se retrouvent ? Peuvent-ils décemment croire qu'un tapis rouge leur sera déroulé en faisant table rase du passé ? Cette récupération hâtive est proprement écœurante. Je leur suggérerais d'y réfléchir à deux fois avant de s'adresser aux beaucairois qu'ils ont abandonnés, les entraves du passé ne sont pas leur apanage. Et nous saurons garder intacte notre mémoire.

Un blog d'informations sur les origines du Front National, son évolution, son image actuelle lisse et proprette et ses membres les plus influents, a tenté de mettre en garde les beaucairois depuis le 16 février 2014, si vous ne l'avez déjà fait je vous invite à le consulter et à prendre la peine de lire avec attention ses articles. Tout ce que vous ne savez pas encore sur le Front National vous le trouverez là :

Ce blog est également relayé sur Twitter et colle à l'actualité politique nationale comme municipale :