T'as débouché le champagne ? Ou tu l'as sabré genre classe et tradition ? Tu sais faire ça j'parie ! Pourquoi le champagne ? Ben pour célébrer l'avènement de Saint Poutine. Tu sais, l'idole des fachos et autres nationalistes et populistes de tous poils qui pullulent sur notre territoire. Pour ne parler que de la France, hein ? Parce que la Poutinemania s'exporte un peu partout dans le monde. Comme sa version canadienne culinaire, si revigorante et bourrée de calories. Tu connais pas ? Viens à la maison, j'te ferai goûter, et j'te filerai la recette. Me remercie pas, c'est cadeau. Bon ca ne se marie pas bien avec le champagne, et c'est sûrement pas assez raffiné pour le parti friqué du peuple, mais s'encanailler avec la bouffe ca peut être sympa. Tu le diras à la blonde, hein ? Enfin aux deux blondes. Parce que j'imagine que vous avez fêté ça en famille, avec Golum et Marion. Non ? A cause des Européennes c'est chacun pour soi ? Oui, comme tout le monde. Je comprends. Mais bon c'est triste quand même ! Même pas une petite sauterie avec les potes du GUD et de l'Action Française ? Argos ils sont deux, même en convoquant le ban et l'arrière ban des Zouaves et tutti quanti, ils vont pas franchement faire la masse sur les photos. Et Damien ? T'as pas invité ton pote identitaire à trinquer à la gloire du "démocrate autoritaire", comme l'a baptisé Z. ? C'est vrai que le baptême c'est son obsesssion à lui, Z comme Zaipeurdesarabes... J'suis méchante ? Moi ? Ben non. Demande à mes zamis qui ne sont plus mes zamis, ils te diront que je suis une crème. Une crème aigre, ça va sans dire, pour célébrer Saint Poutine avec du bortch. Dignement. Oui je sais, la comparaison est bizarre. Mais, la cuisine c'est ma passion. Toi c'est quoi ? Les lapins ? Russes, évidemment... Non ? Tu m'déçois ! Cela dit, tant que Saint Poutine est vissé sur son trône, la banque est ouverte. Et avec tout ce que ton parti doit rembourser, c'est plutôt une bonne nouvelle. J’vous arriver l’emprunt… Le perroquet de la blonde n'a plus qu'à se mettre au russe, et hop ! C'est plié. C'est qui le perroquet ? Ben c'est ton pote Jordan. Tu sais, celui qui n'a jamais bossé de sa vie. Comment ça j'exagère, il bosse ! Ah oui c'est vrai qu'il a une activité à temps plein, il fait des selfies. Ben on fera comme lui, tiens ! Pour la Pâques orthodoxe, le 5 mai, on fera un selfie tous les deux. Et on pourra dire qu'on a bossé. Enfin toi surtout, moi je m'en tape, je serai à la retraite. Et peut-être que Saint Poutine nous filera une photo dédicacée. On fera une garde alternée, et on la prêtera à ses fans de tous les horizons pour les motiver. D'ailleurs j'ai une idée ! Pourquoi tu ferais pas une journée russe à Beaucaire ? Ton pote le député pourrait s'y détendre, avec tous vos potes. Et moi je ferais des selfies. On fait ça ? Allez ! Champagne et bortsch pour tout le monde, j'amène la crème aigre 🥳🍲🍾
CHRONIQUES CITOYENNES
lundi 18 mars 2024
jeudi 7 mars 2024
LES CHOSES A NE PAS DIRE - ACTE 2
Il y a tant de choses que je ne devrais pas dire ! Je suis plus que consciente du fait que l'on m'attend au tournant, qu'au moindre écart de langage menaçant un statu quo durement acquis on me tournera de nouveau le dos. Mais s'il-vous-plaît, mettez-vous un peu à ma place, et jugez de l'inconfort de ma situation. Pour employer une métaphore visuellement parlante, j'ai en permanence le cul entre deux chaises ! Sur la première se posent l'amitié, le respect parfois, la bonne éducation toujours. Sur l'autre, on trouve mes engagements militants, qui ne sont pas forcément compatibles avec le reste. Et il ne m'est pas toujours possible de faire taire les seconds pour ménager les premiers... Alors de temps à autre, comme aujourd'hui dans ce billet, comme je l'ai déjà fait par le passé, je passe outre les susceptibilités ambiantes et je dis ce que j'ai à dire. L'hypocrisie n'a jamais été ma tasse de thé, et si je conçois que ma franchise puisse déplaire, j'aime appeler un chat un chat. Donc allons-y !
Je me bats depuis neuf ans à Beaucaire contre l'extrême droite, le RN bien entendu, mais aussi tous les satellites qui gravitent autour, et plus particulièrement les mouvances identitaires. Depuis la création du RCB, devenu récemment AcaaB, je n'ai jamais baissé les bras quand tant d'autres se sont lassés, ou tournés vers la politique au détriment de la lutte antiraciste et antifasciste, en refusant de comprendre que leurs choix n'étaient pas antinomiques et que les deux engagements pouvaient, et devaient, se mener de front ! Les mêmes m'ont étiquetée "infréquentable" parce que la force de mon militantisme et disons-le franchement, ma grande gueule et ma plume caustique, dérangent les tièdes, les consensuels et les timorés. Je précise ici que je n'éprouve de haine envers personne, c'est un sentiment que je ne fréquente pas et qui est trop corrosif pour que je m'y frotte. Je n'ai pas non plus, je le redis une fois de plus pour celles et ceux qui ne l'auraient toujours pas compris, la moindre ambition politique. Parce que, entre autres choses, je refuse de m'exposer à la moindre compromission. Et l'attrait du pouvoir corrompt. Malheureusement, celles et ceux qui ne partagent ni mes valeurs ni mes convictions sont intimement persuadés que ce sont la haine et l'ambition qui guident mes choix, et ma farouche opposition à la politique du maire de Beaucaire. Quant aux groupies du maire, leur entêtement à me catégoriser politiquement alors que je suis un électron libre qui ne se réclame d'aucun parti politique dépasse l'entendement... Pour tout dire, plus le temps passe et moins je me reconnais dans les positions des uns comme des autres. Je ne les trouve ni francs du collier, ni en phase avec le terrain qu'ils prétendent occuper, ni connectés à la réalité ! J'en veux pour preuve leur refus de s'engager à nos côtés face au rassemblement du RN qui se tenait à Beaucaire le 16 septembre dernier. Prétendre combattre l'extrême droite par le seul biais de commissions dédiées annoncées à grands renforts d'effets de manche, alors que l'on se refuse à concrétiser cet engagement par des faits, ne saurait avoir la moindre valeur. Soyons clairs, la pusillanimité et les pudeurs de jeune fille des politiques n'ont pas leur place dans cette lutte pour la liberté, l'égalité et la fraternité. Dont acte.
Je ne devrais pas dire que les guerres intestines qui déchirent certains partis politiques gardois font presque autant de mal à Beaucaire que l'omniprésence du RN sur notre territoire. En se concentrant sur leurs batailles d'egos ils en viennent inévitablement à négliger notre ville, territoire oublié des politiques qui ne la redécouvrent qu'en période électorale. Les seuls qui s'y investissent à longueur d'année, et répondent présent lorsque l'on fait appel à eux, ce sont les communistes. Ils n'ont jamais dérogé dans la lutte antiraciste et antifasciste. Leur soutien est acquis. Ce qui, en ces temps de flottement et de porosité avec les idées d'extrême droite qui n'épargne hélas aucune tendance, est une formidable motivation. Sur le plan local, la gestion autocratique de Julien Sanchez et la main mise de Yoann Gillet sur tout, et surtout sur ce qui ne relève pas de sa mandature, n'ont d'égal que l'acharnement d'une partie des oppositions municipales à s'effacer toujours plus pour ne pas perdre un électorat potentiel qui les a définitivement enterrés en 2020. Ce qu'elles se refusent à accepter et plus encore à analyser. Depuis trois ans certains opposants tournent en rond en se mordant la queue, incapables de se remettre en question pour relancer la machine électorale, ancrés dans leurs certitudes, et se souciant peu de décevoir celles et ceux qui les ont élus. Je l'ai écrit plus haut, je le maintiens : le pouvoir corrompt. Et aussi sincèrement amoureux de leur ville et investis dans les dossiers municipaux qu'ils le soient, ils sont pour la plupart atteints par ce syndrome. Certains portent également leurs ambitions au-delà de la Terre d'Argence, ce pourrait être une chance pour Beaucaire s'ils ne reléguaient pas notre ville au second plan. Faisant ainsi chuter le baromètre de confiance des beaucairois qui ne comprennent pas leurs choix.
Je ne devrais pas dire non plus que faire peser sur l'avenir des villes et villages, et en l'occurrence de la nôtre, les politiques nationales menées par les divers partis, c'est faire en toute (in)conscience le choix d'un échec assuré aux prochaines municipales. Ce qui revient clairement pour les concernés à faire celui de leurs ambitions politiques au détriment de Beaucaire. Juste pour exister politiquement. Alors je m'interroge... Je n'ai jamais manqué de voter depuis ma première élection et je suis très attachée au processus démocratique. Mais comment faire un choix dans de telles conditions ? Comment soutenir une liste sur ma ville quand le casting annoncé ne me fait pas rêver et, soyons clairs, ne fait pas non plus rêver la plupart de celles et ceux qui veulent virer Julien Sanchez ? Des têtes de listes potentielles qui, de surcroît, ne motiveront pas non plus les abstentionnistes, toujours plus nombreux. Le fatalisme ne devrait pas être de mise dans la lutte contre l'extrême droite, mais je le dis en toute franchise : si rien n'évolue et que les uns comme les autres s'obstinent dans leurs choix, la ville restera aux mains du RN. Et si c'est le cas, Beaucaire est foutue.
jeudi 4 janvier 2024
BONNE ANNÉE… OU PAS !
Pour que l’année soit bonne, encore faudrait-il qu’elle soit tranquille. Sans conflits ingérables qui s’éternisent. Sans visées dictatoriales d’empereurs des temps modernes auto proclamés. Sans montée inexorable des nationalismes de tous poils qui essaiment sur notre pauvre planète. Et à propos de planète, en retrouvant une conscience climatique, tiens ! Ce serait bien. Une année sans féminicides, sans lâcheté devant les comportements des hommes de pouvoir persuadés que la célébrité est un blanc seing pour dire et faire n’importe quoi. De l’inceste au viol, des baffes aux harcèlements de toute nature, des agressions verbales aux agressions physiques. Et pendant qu’on y est, si les politiques voulaient bien faire de la politique constructive au lieu de déconstruire ce que les générations précédentes ont bâti, ce serait cool. Ce qui pourrait contribuer à une bonne année ce serait par exemple une vraie loi de transparence pour lutter contre la corruption et les abus de pouvoir, assainir la politique, et nous épargner les «affaires» qui émaillent nos actualités tous les mois. N’y a-t-il donc plus aucun élu propre sur lui ? Je ne vais pas faire ma gauchiste woke outrée - gauchiste je ne le suis pas, woke encore moins, et outrée n’est pas le terme qui convient - mais enfin peut-on espérer revenir à plus de décence et de retenue ? A de la sincérité ? A une vraie vision politique ? A des engagements qui ne soient pas motivés par l’attrait du pouvoir ? A une droiture et des actes en accord avec des valeurs ? Toutes ces choses qui feraient que l’on puisse de nouveau admirer des femmes et des hommes politiques. Notre pays, l’Europe aussi, n’ont pas manqué de personnalités d’exception au cours des siècles. Une manne qui s’est tarie dès que nous sommes entrés dans ce siècle qui donne plutôt le sentiment d’un délitement irréversible. Et l’avenir s’obscurcit. Ce n’est pas du catastrophisme, c’est un constat logique. Et ce n’est certes pas en désignant du doigt les étrangers comme responsables de tout ce qui va mal que l’on résoudra les problèmes qui s’accumulent. La solution n’est pas, ne sera jamais, de céder à la vindicte populaire ou de l’encourager.
Mais parlons un peu de la santé et de la prospérité. Deux vœux qui pour être sincères n’en sont pas moins utopiques pour une bonne partie de la population : j’ai nommé les pauvres. Vous savez, ceux qui dépendent du RSA pour survivre. Ceux que l’on étrangle un peu plus en exigeant qu’ils justifient en permanence d’être pauvre et méritent d’être aidés. Ceux à qui l’on demande désormais de fournir des heures minimales de travail alors que, n’en déplaise au gouvernement, le chômage est exponentiel et frappe encore plus durement cette catégorie de la population qui gêne les bien-pensants. Ces pauvres qui vivent avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, la peur au ventre, qui ne peuvent ni se chauffer correctement ni se nourrir sainement, qui du coup tombent malades mais à qui on reproche évidemment la CMU et le coût des allocations qui leur sont versées justement pour survivre. La boucle est bouclée !
Alors oui, tout cela ne fait pas plaisir à lire, et peut-être que cela obligera certains et certaines à se remettre en question. Du moins je l’espère. Alors si cette année, en lieu et place de taper sur les autres en les rendant responsables de tous nos maux, nous éprouvions nos valeurs d’humanité, de solidarité et de liberté ? Si nous préservions la laïcité qui fait la particularité de notre république au lieu de la dénaturer par des actes, des propos et des lois qui la fragilisent ? Si nous ouvrions grand nos bras, nos cœurs et nos frontières à celles et ceux qui souffrent, qui fuient un pays en guerre ou qui souhaitent se construire une vie meilleure ? Si nous respections l’autre tout simplement au lieu de protéger notre pré carré de tout et de tout le monde ?!
Voilà, amies lectrices et amis lecteurs, ce que sont mes vœux pour cette nouvelle année. Je vous souhaite donc le meilleur, et je forme l’espoir que cela débutera par la préservation de nos libertés individuelles et collectives. Et par l’éradication des fachos, des racistes, des antisémites, des ordures machistes et des abrutis qui pullulent et spolient notre atmosphère. Bonne année à toutes et à tous, que 2024 vous garde l’envie de me lire, et à moi le plaisir d’écrire 🙏✍🏻🤗
jeudi 14 décembre 2023
DES MAIRES ET DES CHOIX
Au jeu hasardeux des comparaisons tu ne serais pas gagnant mon gars ! Moi j'dis ça, j'dis rien... Beaucaire en a eu des maires qui ont marqué chacun à leur manière l'histoire de la ville, qui ont impacté son économie en prenant des décisions de gestion parfois courageuses, parfois mal calculées. Et certaines ont fait des flop et collé la ville dans la panade, c'est un fait ! Comme par exemple l'installation d'une grande surface qui a essaimé au fil des années en faisant plein de rejetons qui ont tué les petits commerces du centre ville. Lente agonie d'une part, impôts locaux lucratifs de l'autre, fallait choisir et vivre avec son temps. Jean-Marie André l'a fait, et les beaucairois le lui reprocheront encore dans 150 ans ! Mais à contrario il a oeuvré pour la réfection du canal, une excellente initiative qui a doté la ville d'un port de plaisance attractif et enrichi sa population d'un contingent sympathique de "gens des bateaux", comme nous les nommons couramment, qui font vivre les rares commerces de la ville. Voilà pour JMA sur lequel il y aurait encore beaucoup à dire, des trucs franchement pas sympas, mais pour étre honnête je ne veux pas me fâcher avec son fils que j'apprécie beaucoup. Bon il a quand même largement contribué à l'enracinement de l'extrême droite à Beaucaire, et là ca ne passera jamais, pardon Christophe…
Et puis il y a eu Mireille Celier, qui lui a succédé mais n'a pas été élue, et à qui l'on doit la rénovation de la place de la mairie, avec des fontaines qui ont coûté un bras et ont fonctionné quoi ? A peine deux ans ! Avec en sus un carrelage glissant ta mère dès qu'il y a une goutte d'eau et qui n'a pas supporté le poids des camions du marché. Fallait déplacer le marché ou mettre de bons vieux pavés, hein ? Ou revenir à la terre battue pour garder un p'tit côté naturel, c'est toujours émouvant de patauger dans la gadoue... Et patauger, les beaucairois ça les connaît.
Ensuite il y a eu Jacques Bourbousson, ses dépenses somptuaires consacrées aux corridas et aux grandes tablées entre amis, mais pas si mauvais maire que d'aucuns voudraient nous le faire croire. Il a refait les Fontêtes, le boulevard Joffre et la rue Nationale qui en avaient bien besoin, changé tout l'éclairage du canal, et apporté à la fonction une certaine bonhomie. Proche de ses administrés, incapable de leur refuser quoi que ce soit - ce qui lui a valu le délicat surnom de Oui Oui - il aura tout de même laissé au maire actuel des finances en bon etat et une mairie bien gérée, contrairement à ce que celui-ci se plaît à dire.
Alors bien sûr nul n'est prophète en son pays, mais le seul qui ait brillamment tiré son épingle du jeu c'est José Boyer. Au fil de ses quatre mandats, la légende locale a sorti Beaucaire du Moyen Âge pour la faire entrer dans l'ère moderne, notamment en installant le tout à l'égoût et en amenant l'eau dans les maisons beaucairoises pendant les années soixante. Ouais, les sixties ! A l'époque au Maroc on avait déjà le tout à l'égoût depuis un bail et des salles de bains et wc dans nos maisons, ça fait réfléchir sur le niveau d'une sociéte... Bref ! La rénovation du centre ancien, la construction de plusieurs écoles et collèges, celle de la superbe Halle Tony Garnier pour le sport, de la piscine intercommunale aussi, autant de projets qui n'ont jamais été égalés par la suite. Un maire apprécié de tous qui aura marqué les esprits de plusieurs générations de beaucairois durablement.
Et toi dans tout ça ? Qu'as-tu fait ? Tu as mis trois ans pour rénover, mal, le quai de la Paix et le cours Sadi Carnot, et trois rues. Tu as racheté à prix d'or le Camargue, cette ruine, à ton colistier et tu nous a pondu une Base Nautique aux beaux équipements mais très très moche. Et depuis neuf ans tu as arraché ou abattu tous les arbres qui passaient à portée de ta tronçonneuse. Dans les trucs biens on te doit le Skate Park et ton insistance pour la réfection de la halte SNCF. Là tu nous a pleuré misère auprès de la Région avec d'autant plus de conviction que tu ne vis pas à Beaucaire et que tu n'as pas ton permis de conduire... Bon maintenant tu as un chauffeur, pardon, mais si elle tombe malade faut bien que tu puisses venir travailler, hein ? Et tes p'tits gars de la com ou je ne sais quoi ils ne vont pas venir à pied ! Cela dit moi ça m'arrange, je ne circule qu'en train, suis malade en bus, de là à m'imaginer que tu te soucies de mon bien-être il n'y a qu'un pas ! Puis quand tu auras fini le quartier Sud Canal - dans 20 ans ? - et le Palais des Congrès, faudra bien que tes potes du RN et autres personnalités douteuses viennent jusqu’à Beaucaire pour faire passer leurs idées rances...
Donc pour résumer, il n'y a pas de quoi faire la roue devant les caméras. Mais comme les beaucairois sont accros aux quatre mandats successifs, si je calcule bien on t'aura encore dans les pattes pendant... 14 ans ! Seigneur ! Je crains le pire.
mercredi 15 novembre 2023
JE COMPILE, TU BARATINES !
Je compile. Toi tu papotes, tu fais la roue, tu baratines. Moi je compile. Je plonge dans la presse chaque jour et je lis un large éventail de grands quotidiens, nationaux et internationaux (ça me fait travailler mon anglais, mon espagnol et mon italien) qui couvrent toutes les tendances politiques. Même la tienne. Ouais ! Bon après certains articles de Valeurs Actuelles ou du JDD parfois j'ai envie de vomir. Et je ne te parle des sites merdiques de la fachosphère ! Mais on se fait hélas à tout, même à ça... Sauf que si l'on s'habitue au pire, dans le cas de cette presse nauséabonde à laquelle s'additionnent les médias bolloréens, la désinformation tutoie le parti pris politique qui lui est ma foi logique, et plutôt sain de mon point de vue. Parce qu'il faut que toutes les idées s'expriment et que les lecteurs puissent se reconnaître dans leurs journaux préférés, je suis favorable à une presse d'opinion. Elle alimente le débat et permet de creuser les sujets d'actualité, on peut ne pas aimer lire tel ou tel journaliste ou quotidien, mais la pêche aux infos passe par la pluralité des ressentis. Hormis ceux qui contreviennent à nos lois, donc on excluera Rivarol ou Minute par exemple. Et j’adore évidemment les émissions politiques et autres débats de qualité, ce qui exclut d’emblée CNEWS et TPMP.
Donc je compile. Je rassemble les articles virtuels dans des dossiers classés par thème, par organe de presse et par année. Je conserve les captures d'écran des réseaux sociaux, les vidéos, et les perles que les politiques nous pondent avec une régularité de métronome chaque semaine. Je ne fais pas confiance à ma mémoire de poisson rouge - tout se délite avec l'âge -alors je garde tout. Et je t'assure que quasiment rien ne m'échappe.
Et toi pendant ce temps-là tu pérores sur les plateaux en balançant ta bouillie mille fois régurgitée, tout sourires et assuré de ne pas en baver au vu de plupart des médias qui te tendent leurs micros. Moi ce qui me chiffonne en ce moment c'est cette prétendue position contre l'antisémitisme que nous serine ton parti. Et toi tu ne fais pas dans la dentelle ! J'en veux pour preuve ton propos au sujet de Jean-Marie Le Pen sur le plateau du Club d'Objectif Gard. Si l'on t'en croit, l'histoire du "point de détail" et les multiples condamnations qui s'en sont suivies auraient eu lieu... Avant ta naissance ! Tu serais donc né dans les années 90 et nous aurions élu un maire d'une vingtaine d'années ? Sans blagues ! Rappelons tout de même que ton cher ex président et modèle a été condamné pour ses déclarations réitérées à ce sujet en 1991, 1997 et 1999. Et toi en 1998 tu te tournais vers le FN auquel tu as adhéré deux ans plus tard. Tu ne pouvais ignorer l'antisémitisme assumé de Jean-Marie Le Pen, et on ne va pas ici énumérer ses autres condamnations pour d'autres propos, hein ? 1986, 1993, 1998... Et çà c'est uniquement pour ses déclarations antisémites, je te fais grâce du reste. Alors que le patriarche des fachos soit âgé est un fait, qu'il faille en raison de son grand âge l'absoudre de ses péchés c'est clairement NON. Tu crois quoi ? Que vieillir c'est utiliser la gomme magique pour effacer tout ce que nous avons fait ? Tout ce que nous avons dit ? Eh bien non, mon gars. Va falloir tout assumer.
Et maintenant on fait quoi ? On débat face à face toi et moi, histoire de remettre les faits en perspective ? Ce n'est pas que je me prétende mieux informée que d'autres, mais j'adorerais te remettre à ta place en pointant tes affabulations. Et Dieu sait que tu en as quelques-unes à ton actif ! Je ne suis pas une adversaire politique, au sens où je ne brigue aucun mandat et ne suis membre d'aucun parti. Mais je suis certainement ton opposante la plus farouche. Tu le sais et je le sais. Ce pourrait être marrant de nous asseoir à une table et de ferrailler, qu'en penses-tu ? Et cela mettrait un peu d'animation dans la vie publique de Beaucaire. Parce que franchement on s'emmerde... On continuera à se parler après, t'inquiètes ! Parce que c'est fun et que finalement on se respecte l'un l'autre, comme seuls le peuvent des adversaires qui s'affrontent avec intelligence. Mais tu es bien conscient que je ne peux pas te laisser dire ou faire n'importe quoi. Sinon à quoi servirait-il que depuis des années je compile toutes ces infos sur l'extrême droite et sur tous les autres ? Que j'épluche les propositions de lois et les amendements qui s'ensuivent ? Que je me farcisse les rapports de la Cour des Comptes, les délibérations des conseils municipaux et les assemblées plénières de la région ? Alors si tu le veux bien, on s'asseoit et on parle. Et si je me ramasse, tant pis ! J'aurais dit ce que j'avais à dire, sans prendre de gants, en mettant les points sur les i… Paisiblement, ça va sans dire ! Suis une adepte des échanges courtois. Et si ça peut en faire réfléchir quelques-uns, ça tu vois, c'est tout ce qui importe.
mercredi 8 novembre 2023
IMMIGRATION ET DIGNITÉ
La loi Immigration, Asile et Intégration si mal nommée est une indignité. Qu'il soit nécessaire de réguler le flux migratoire est une évidence, mais nous avons déjà en France un éventail de textes de loi qu'il suffirait d'appliquer pour gérer les situations qui le composent. Raccourcir les délais de traitement des demandes d'asile et de titres de séjour permettrait de débroussailler la somme de dossiers en attente. Régulariser les sans papiers arrivés en France depuis plus de cinq ans assainirait la situation de nombreux émigrés, de lutter contre le trafic de faux papiers et de diminuer considérablement le nombre de mariages blancs. Ces derniers ayant de surcroît un coût exponentiel qui endette les demandeurs et leurs familles et les plonge dans l'illégalité. Ce qui crée un cercle infernal qui met parfois des années à se régler. A quoi sert-il de montrer du doigt les passeurs et leurs méthodes quand nous ne sommes pas capables de mettre un terme aux abus et dérives qui ont cours dans notre pays ? Avant de hurler au loup et de stigmatiser les émigrés installés en France, qu'ils soient ou pas dans la légalité, et les migrants qui échouent dans nos villes sans forcément l'avoir demandé, dispatchés dans toute l'Europe en fonction des quotas imputés à chacun des pays qui la composent, balayons devant notre porte.
Mais faisons-le avec humanité. Avec dignité, réflexion et sans pathos. Tâchons d'honorer les valeurs qui fondent la République Française en lieu et place de les contourner ou de les dévoyer. En résumé soyons des français fiers de notre héritage et respectons-le en nous ouvrant aux autres. Ces autres qui, quoi que prétendent la droite et l'extrême droite, sont un atout pour l'économie, le sport et le rayonnement cuturel de notre pays. Pour les métiers du lien, pour l'agriculture, pour la recherche, pour les arts du spectacle, pour la littérature... La liste est infinie, car chaque homme, chaque femme, chaque enfant, additionne ses compétences, ses talents, ses idées et ses rêves aux nôtres au lieu de les remplacer comme on voudrait nous le faire croire.
Et pour finir rappelons-nous que nombre d'entre nous sommes des français issus de l'immigration. Ne fermons pas la porte au nez des nouveaux arrivants ! Le hasard de notre naissance nous a fait français, il n'y a aucune gloire à cela, aucune raison de s'enorgueuillir par rapport a d'autres nés ailleurs. On ne choisit pas de naître ici plutôt que là, mais on peut choisir d'accueillir celles et ceux qui aspirent à une vie meilleure et à vivre libres. Chez nous, en France.
mercredi 11 octobre 2023
LA COURSE À L’ÉCHALOTE
Donc on en est là ! Les noms d'oiseau fusent, la gauche se délite, LFI fout le bordel et le RN se frotte les mains, certain cette fois d'avoir enterré la NUPES. Et peut-être est-ce vrai, mais chacun sait qu'ils ont une fâcheuse propension à prendre leurs rêves pour la réalité et à mettre la charrue avant les boeufs. Le fait est que l'absence des uns et la présence des autres à la grande manifestation de soutien à Israël pose la question d'une refondation du paysage politique qui semble inévitable. Mais attention ! Si les premiers se sont isolés en accumulant prises de positions discutables et déclarations à contre courant, il ne faudrait pas pour autant adouber le RN et l'étiqueter "fréquentable" ou pire, "républicain". Persona non grata il l'est et doit le rester. A contrario de LFI qui connaît des dérives mais demeure dans l'arc républicain par ses valeurs et sa volonté sociale, le RN demeure un parti xénophobe, raciste, fasciste et antisémite. Condamner l'attaque terroriste du Hamas ne les absout pas de leur ADN originel. Lequel perdure dans ses rangs quoiqu'en disent ses élus, contaminés au premier chef par la haine de l'autre, y compris celle des juifs. S'ils sont aujourd’hui prétendument aux côtés des juifs de France c'est uniquement parce qu’ils ont l'opportunité de "taper sur les arabes", pas parce qu’ils auraient éradiqué tout antisémitisme dans leurs rangs. Et leur islamophobie assumée ne les dédouane pas de tout le reste, ni ne les autorise à tirer un trait sur les origines de leur parti. On peut laver la vitrine à grande eau, la boutique reste sale ! Le RN est le plus grand parti antisémite de France. Je l'ai déclaré dans le documentaire "Beaucaire ville française", je l'écris aujourd'hui sans sourciller. Les faits, l'Histoire, me donnent raison.
Et derrière lui, trottinant gentiment et avançant masquée, une partie de la gauche lui emboîte le pas, LFI en tête. Pitoyable... Confondre (à dessein ?) le Hamas, organisation terroriste, avec l'armée régulière de Palestine qui elle lutte pour son indépendance, est intellectuellement et politiquement aberrant. Que cette gauche n'ait pas compris, ou pas voulu entendre, que condamner une attaque terroriste d'une ampleur inusitée ne signifie aucunement cautionner la politique du gouvernement nationaliste de Benyamin Netanyahou est aberrant. Gaza est un enfer à ciel ouvert depuis trop longtemps, personne ne peut le nier, et la politique de l'État d'Israël freine, voire annihile, tous les processus de paix engagés. Tout comme le fait le Hamas de son côté. Mais ce n'est pas le peuple palestinien qui a ourdi cette attaque terroriste et commis ces horreurs qui font la Une de tous les médias, c'est le Hamas. Une organisation terroriste téleguidée entre autres par les mollahs iraniens, qui détourne tranquillement année après année l'aide humanitaire versée à la Palestine par l'Union Européenne (plusieurs centaines de millions d'euros) pour s'armer et financer des attaques contre Israël au mépris des besoins vitaux du peuple palestinien en souffrance. Partant de là, il est tout simplement inadmissible de faire l'amalgame entre terrorisme et résistance, le premier induisant des actes de barbarie planifiés quand la seconde est une lutte contre la colonisation et pour l'indépendance.
Il ne s'agit donc pas dans ce cas de figure de soutenir la Palestine, même si ce soutien est légitime, mais bien de condamner des actes terroristes d'une violence inédite. Actes qui ont des répercussions ici, en France, et plongent les juifs du monde entier dans la peur. Il ne s'agit pas plus de stigmatiser les palestiniens qui ne sont pas responsables des atrocités perpétrées par les terroristes. Et en lieu et place de lier terrorisme et islamisme il importe avant toute chose de se rappeler que l'Islam, comme le judaïsme et le christianisme, est une religion qui porte un message de tolérance et de paix universelle. Message dévoyé et bafoué par des terroristes avides de destruction et de pouvoir.
La réplique d’Israële est, sera, à la mesure des crimes de guerre perpétrés par le Hamas. Et les populations des deux pays en souffriront. Il leur appartiendra ensuite de bâtir une paix durable, et nous devrons nous tenir à leurs côtés. Pour l’heure, les victimes et leurs familles, des deux côtés de ce conflit, ont juste besoin de notre respect et de notre empathie. Pas d'une course à l'échalotte entre politiciens assoiffés de pouvoir.